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L’environnement au menu de la visite  à Paris 

APRnews-Denis-Sassou-Nguesso-et-Emmanuel-Macron (Photo: Les Echos du Congo Brazzaville)
Mercredi, 4 septembre 2019

L’environnement au menu de la visite  à Paris 

APRnews - Le sort de la forêt du bassin du Congo, cruciale pour l’équilibre du climat est au centre des échanges entre le président Congolais, Denis Sassou Nguesso en visite à Paris, la capitale française, lundi 2 septembre 2019 et son homologue Emmanuel Macron.
 
Mais le président de la République du Congo a eu à Paris un premier entretien bilatéral avec son homologue français mardi 3 septembre du mois en cours. Cette entrevue est consacrée notamment à la protection de la forêt et de la biodiversité du bassin du Congo, selon la présidence. Lors de ce tête-à-tête, M. Sassou a réitéré son soutien à l’Initiative pour la forêt de l’Afrique centrale (CAFI), un partenariat lancé par la Norvège et doté d’environ 60 millions d’euros.

Alors que les incendies spectaculaires des forêts amazoniennes et africaines ont trusté l’actualité récente du réchauffement climatique, la rencontre de l’initiateur du Fonds bleu avec le président Macron revêt une charge symbolique forte. Le climat et l’environnement font parties des grandes préoccupations du président Congolais. En effet, au moment où la forêt amazonienne brûle, le Congo, qui représente 10 % des forêts du bassin du Congo, espère attirer davantage l’attention de la communauté internationale sur la protection du deuxième poumon écologique de la planète.

Le Congo-Brazzaville s’est en particulier engagé à mettre en place un plan de protection de la forêt, de la biodiversité et des tourbières, en échange d’une aide financière, ont indiqué la présidence française et un responsable congolais.

Greenpeace avait demandé en juillet dernier « l’annulation de tous les blocs pétroliers dans la forêt humide de la République du Congo ». Les tourbières de cette forêt humide stockent 30,6 milliards de tonnes de carbone, soit trois fois la production mondiale annuelle de CO2, selon l’ONG, citant des recherches de l’Université de Leeds.

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé en juillet qu’il allait accorder 448,6 millions de dollars sur trois ans à Brazzaville pour relancer son économie plombée par la chute des prix du pétrole, tout en souhaitant une meilleure « transparence » de ses comptes publics.

C’est pendant le sommet du G7 fin août que le chef de l’État français Emmanuel Macron avait relevé que s’il y avait de nombreux incendies en Amazonie, c’était aussi le cas dans les forêts d’Afrique subsaharienne et qu’il fallait s’en préoccuper.

Une aubaine pour le président Denis Sassou Nguesso qui est aussi à la tête de la commission Climat de l’Afrique centrale, l’organisation régionale dédiée au changement climatique et à la sauvegarde de l’écosystème du bassin du fleuve Congo. Le dirigeant congolais gère également le Fonds bleu, qui est le bras financier de l’organisation.

Défendu lors de la COP22 de Marrakech en novembre 2016 avec l’appui de la Fondation Brazzaville pour la paix et la préservation de l’environnement, le Fonds bleu a été lancé en mars 2017 par une douzaine de pays de la région, rejoints par le Maroc. Financé à hauteur de 100 millions d’euros par des subventions annuelles renouvelables, ce fonds, accompagné par la Banque mondiale, a pour objectif d’impulser l’économie circulaire et de rendre les pays moins dépendants des ressources forestières. Vaste programme !                   

Avec VivAfrik