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Le shadow banking, un mode de financement en émergence en Afrique

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Mercredi, 1 août 2018

Le shadow banking, un mode de financement en émergence en Afrique

APRNEWS- L’enseignant-chercheur Dr  Mamadou Mbaye a indiqué mardi, que le shadow banking, mode de financement méconnu du grand public,  est en train de gagner du terrain en Afrique. Ceci grâce à une expansion fulgurante depuis la crise des subprimes en  2007-2009.

S’exprimant en marge  du programme du séminaire annuel du Laboratoire de Recherche Economique et Monétaire (LAREM) qui se tient du 31 au 1er Août à Dakar, le chercheur a également souligné que  ce système financier parallèle est sur le point d’être en complémentarité  avec le type de financement classique.

Le panéliste a mentionné que depuis l’avènement de la crise financière , on assiste  à  des mutations dans la sphère financière internationale  avec  d’autres instruments  ( bitcoin, finance digitale …)  pour  faire face à la vulnérabilité du système  bancaire traditionnel.

« 10 ans après la crise financière, les finances hors classique ont atteint  le pic de 100 000 milliards de dollars contre  70 000 milliards pour la finance classique incluant la finance  boursière », a-t-il révélé.

Et d’ajouter que cela cause une problématique  de finance mondiale, qui touche sans nul doute les pays africains.

« Les contraintes qui sont posées par les banques aux agents économiques, poussent certains à contourner  le système et à aller vers le système parallèle », a-t-il précisé.

Evoquant le phénomène  du partenariat public-privé (PPP) en Afrique, le chercheur a indiqué que beaucoup de ses  projets sont financés à partir  du shadow banking.

La  première journée de la rencontre a été riche  en enseignement  économique. Elle a permis aux acteurs (chercheurs, enseignants, décideurs, opérateurs économiques, étudiants …)  de débattre sur des fondamentaux économiques à travers des séries de panels.

Lors des séances de réflexion, les interventions les plus pertinentes   ont été sans doute les propos du professeur, Moustapha kassé  et  de  son homologue  Makhtar Diouf.

Ce dernier, à travers un communiqué, du fait de  son absence, a jeté le discrédit sur le phénomène de mondialisation, qui selon lui, est une autre forme de domination des  pays africains.

En bon  adepte du professeur  Samir Amin,  l’universitaire marxiste  a expliqué que « la mondialisation en dehors de son aspect économique, vise  par le biais des nouvelles technologies et  de l’information à l’homogénéisation des cultures sur le modèle occidental ».

« Face à  la mondialisation, c’est un travail gigantesque de conscientisation qui s’impose à l’échelle  du continent africain pour leur  éviter d’être éternellement ce que un pasteur camerounais appelait  des cossards culturels condamnés  à mendier  leur subsistance culturelle à la porte des autres. ».

Pour le professeur  Kassé, il faudra impérativement que les pays africains relèvent  certains défis majeurs  pour prétendre au développement parmi lesquels, les politiques sectorielles, le problème du financement, les infrastructures et le développement du secteur privé, avec des capitaines d’industrie.

Depuis sa création en 2011, le LAREM organise des séminaires annuels pour des débats économiques. Cette année  le thème retenu a été, « regards  croisés  sur l’économie sénégalaise ».

Source : Financial Afrik