L'assemblée nationale du Gabon a voté mardi la dépénalisation de l'homosexualité, annulant une loi que l'institution elle-même avait approuvée un an auparavant.

L'assemblée, qui est contrôlée par le Parti démocratique gabonais (PDG – pouvoir), a approuvé la loi "à la demande du gouvernement", selon le site d'informations GabonInfos.com.

Cette décision a suscité une grande controverse dans le pays, à en juger par les échanges sur les réseaux sociaux.

Pour certains, les députés devraient d'abord s'occuper des problèmes prioritaires auxquels les populations font face.

"Un député qui n'a pas de route, de dispensaire, d'école dans son village pense d'abord aux p*d*s et pas à ces structures de base", s’est indigné un commentateur sur Facebook.

Mais pour Mays Mouissi, un économiste gabonais, le gouvernement a tout juste tenté de rectifier une erreur.

"L'homosexualité était dépénalisée au Gabon jusqu'au 5 juillet 2019 c'est-à-dire pendant quasiment toute notre vie d'Etat indépendant et ça ne gênait personne", a-t-il écrit sur Twitter, malgré un torrent de critiques.

D’après le site GabonActu.com, le vote n'était pas unanime. Certains députés du PDG ont voté contre la mesure, d'autres se sont abstenus.

Selon sa constitution, le Gabon est une république laïque.

Voa Afrique