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Le Ghana retrouve la scène internationale grâce à l'afrobeats

Le Ghana retrouve la scène internationale grâce à l'afrobeats - Actualité - Culture - Ghana
Mercredi, 5 mai 2021

Le Ghana retrouve la scène internationale grâce à l'afrobeats

Les mélodies dansantes de l'afrobeats, pourraient redonner une seconde vie à l'industrie musicale ghanéenne, en pleine essor depuis plusieurs années.

Dans le quartier animé d'Osu, les premiers fêtards vident des bières locales sur des chaises en plastique, alors que les enceintes poussées à plein volume couvrent les voix. Passé minuit, les corps se réveillent et les chaises se vident. C'est toute la rue qui se déhanche ensuite sur un air de Sarkodie ou de Stonebwoy, les rois de l'afrobeats ghanéen.

"Non seulement l'afrobeats est hyper-populaire ici, au Ghana, mais il obtient maintenant une véritable reconnaissance sur la scène internationale", affirme Stonebwoy dans son studio d'enregistrement, tapissé de récompenses internationales.

"On voit apparaître en Europe des festivals d'afrobeats, je suis heureux de voir la musique ouest-africaine aller aussi loin. J'ai même des fans endurcis en Inde et au Bangladesh!", explique le chanteur qui compte 3,6 millions d'abonnés Instagram.

En 2016 déjà, le public occidental a découvert la scène afrobeats grâce au tube "One Dance", un featuring entre la superstar canadienne Drake et le Nigérian Wizkid, qui est devenu le morceau le plus joué de tous les temps sur Spotify, en dépassant le milliard de streams.

Dans les pas du Nigeria

Et désormais, aux côtés des stars nigérianes aux millions d'abonnés - Wizkid, Burna Boy, Davido - émergent à leur tour, et dans leur lignée, des musiciens ghanéens.

Gyakie (398 000 abonnés sur Instagram), Joey B (430 000 abonnés), KiDi (1,6 million), mais surtout Sarkodie (4,4 millions), Stonebwoy et Shatta Wale (3,2 millions d'abonnés), dont le morceau "Already", en featuring avec Beyoncé et Major Lazer a été l'un des tubes de l'été 2020, portent le Ghana parmi les pays qui comptent désormais sur la scène musicale pop en Afrique.

Highlife

Le résultat: des rythmiques contagieuses qui, servies par une voix puissante, composent des morceaux irrésistiblement entraînants. Mais l'afrobeats ghanéenne se distingue surtout de sa grande sœurnigériane grâce à une particularité: l'héritage de la highlife.

Ce genre musical est apparu dans le Ghana colonisé, alors appelé Côte-de-l'Or, au début du 19e siècle, en adaptant les rythmiques traditionnels du peuple Ashanti aux instruments occidentaux apportés par les colons.C'est grâce à la highlife que le Ghana a connu un premier succès sur la scène musicale internationale.

"Dès les années 1970, des grands groupes de highlife comme Osibisa remplissaient déjà des stades entiers", rappelle le musicien ghanéo-roumain Wanlov the Kubolor, icône culturelle d'avant-garde et auteur d'un album décalé intitulé "Afrobeats LOL".

Aprnews avec Africanews