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Le Ghana condamne à la prison les prophéties apocalyptiques

Pasteurs - prison - Prophéties
Jeudi, 13 janvier 2022

Le Ghana condamne à la prison les prophéties apocalyptiques

Les autorités ghanéennes ont déclaré fin décembre que toute personne reconnue coupable de « créer des tensions et de la panique » au sein de la population par le biais de prophéties apocalyptiques, serait passible de 5 ans de prison.

Cette directive destinée à prévenir des prédications funestes pour 2022 a été renforcée jeudi dernier : les pasteurs et prophètes sont désormais priés de s’abstenir des révélations troublantes tous les jours et pas que le 31 décembre.

La police ghanéenne dit vouloir mettre fin aux déclarations susceptibles de troubler l’ordre public. En ligne de mire : les déclarations souvent sans preuves, comme celle d’un prophète qui avait prédit une attaque terroriste lors de la Coupe d'Afrique des Nations.

Désormais, les forces de l’ordre passent au crible tous les sermons et préviennent que tout dérapage sera suivi de poursuites judiciaires.

Au sein de l'Église protestante, certains accusent la police de vouloir dicter les prêches. D'autres, comme le prophète Kofi Oduro, ont fait savoir que la loi de Dieu était au-dessus de celle des hommes.

Sur les réseaux sociaux, les avis sont partagés. Certains internautes s'interrogent sur la pertinence de cette traque aux prophéties apocalyptiques alors que de nombreux crimes restent à élucider.

Pour d'autres, les révélations de certains hommes de Dieu, sèment la peur. Comme celle du pasteur Stephen Akwasi qui, en octobre dernier, avait prédit la mort du chanteur ghanéen Shatta Wale. « Jesus Ahoufe » comme il se fait appeler avait prédit que l'artiste serait abattu et l'avait exhorté à prier pour éviter la tragédie.

Face à l’indifférence des autorités, l’artiste avait alors simulé sa propre mort pour pointer les failles de la loi ghanéenne et contraindre le pouvoir à encadrer les prêches.