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Le géant français du pétrole Total menace de se retirer d'Iran

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Mercredi, 16 mai 2018

Le géant français du pétrole Total menace de se retirer d'Iran

JOURNAL- La menace est claire: le groupe français Total ne mènera pas à terme un grand projet gazier entamé en juillet 2017 à moins d'obtenir une dérogation de la part des autorités américaines, suite au retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien.

Le géant pétrolier explique qu'il a signé un contrat le 4 juillet 2017, avec l’autre partenaire Petrochina, sur le projet South Pars 11 (SP11), "en stricte conformité avec les résolutions de l’ONU et les législations américaines, européennes et françaises en vigueur à l’époque".

"SP11 est un projet de développement de gaz domestique, destiné à répondre aux besoins du marché intérieur iranien pour lequel Total a mis en œuvre volontairement une politique s’assurant qu’aucun des prestataires ne participant au projet ne soit affilié au corps des gardiens de la révolution, apportant ainsi une contribution aux objectifs de politique étrangère visant à restreindre la sphère d’influence de ce groupe", détaille le groupe.

Mais "le 8 mai 2018, le président Donald Trump a fait part de la décision des États-Unis de se retirer de l’accord sur le nucléaire iranien (JCPOA) et de remettre en vigueur les sanctions américaines applicables avant la mise en œuvre du JCPOA, sous réserve d’une période permettant aux opérateurs concernés de dénouer leurs opérations et transactions.

En conséquence et tel que cela avait déjà été exposé, Total ne pourra pas continuer le projet SP11 et devra mettre fin à toutes les opérations qui y sont liées avant le 4 novembre 2018, à moins qu’une dérogation propre au projet ne soit accordée par les autorités américaines, avec le soutien des autorités françaises et européennes.

Cette dérogation pour le projet devra comprendre une protection de la Société contre toute sanction secondaire applicable en vertu du droit américain", insiste le groupe pétrolier.

Comme pour rassurer ses partenaires et investisseurs, Total rappelle qu'il n'avait engagé que 40 millions de dollars dans ce projet jusqu'ici. L'action Total a toutefois chuté dès la publication du communiqué à la bourse de Paris.