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Le FMI s’inquiète des risques de défaut de paiement dans les pays pauvres

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Vendredi, 2 octobre 2020

Le FMI s’inquiète des risques de défaut de paiement dans les pays pauvres

Dans un rapport, l’institution sise à Washington appelle les Etats les plus fragiles à restructurer leur dette au plus vite.

Le Fonds monétaire international (FMI) s’inquiète d’une hausse « alarmante » de la dette des pays pauvres et émergents, dans un rapport publié jeudi 1er octobre. « Une crise de la dette systémique ne peut pas être exclue, avertit Geoffrey Okamoto, son directeur général. Plus le problème est repoussé, plus il va s’aggraver. »

L’institution de Washington exhorte la communauté internationale à agir rapidement afin d’éviter des défauts de paiement en cascade.

L’endettement commence à asphyxier les pays pauvres. Fin septembre, la Zambie a ainsi demandé à ses créanciers internationaux un moratoire de six mois sur les intérêts d’une partie de sa dette. D’autres, comme l’Angola, le Mozambique ou encore le Laos, frôlent le défaut de paiement. Près de la moitié des Etats à bas revenu étaient en « risque de surendettement » en 2019. Leur dette, pendant la pandémie de Covid-19, devrait passer en moyenne de 50 % à 57 % de leur produit intérieur brut.

Solution pour les pays riches, la dette représente un problème pour certains pays impécunieux. Elle finance les plans de relance chez les uns, et prive d’oxygène les autres. En outre, elle pèse sur le budget des Etats à bas revenus à un moment où leurs recettes fiscales diminuent et qu’ils doivent augmenter leurs dépenses sociales et de santé pour faire face à la crise sanitaire. Pour Kevin Watkins, le directeur général de l’ONG Save The Children, au Royaume-Uni, la dette est devenue « une question de vie ou de mort ».

« Problèmes de solvabilité »

Sur les 73 pays les plus pauvres de la planète, la Banque mondiale a calculé que 43 d’entre eux allaient dépenser en 2020 davantage pour rembourser leurs dettes que pour soigner leur population. Le FMI, la Banque mondiale et les pays du G20 leur ont redonné de l’oxygène, en débloquant des aides et des lignes de crédit d’urgence, puis en lançant l’initiative de suspension du service de la dette.

Combien de temps peuvent-ils rester sous respiration artificielle ? Alors que les pays indigents se remettent à peine du confinement et de la récession mondiale, ils pourraient être emportés par « une seconde vague de difficultés économiques provoquée par des défauts de paiement, des fuites de capitaux et l’austérité budgétaire », s’inquiète la directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva, dans une note de blog publiée le 1er octobre.

Le Monde