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La Russie bloque six VPN et renforce son contrôle sur Internet

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Vendredi, 3 septembre 2021

La Russie bloque six VPN et renforce son contrôle sur Internet

C’est une offensive tous azimuts contre un Internet libre, entamée depuis plusieurs années, qui s’accélère à l’approche des élections des 17, 18 et 19 septembre. Ce vendredi 3 septembre, le gendarme des télécoms Roskomnadzor a annoncé avoir bloqué six logiciels très utilisés de VPN, les réseaux privés virtuels qui permettant d'avoir accès au nombre grandissant de sites internet interdits en Russie.

Ils sont toujours utilisés, mais en réalité les VPN sont interdits par la loi en Russie, et cela, depuis quatre ans. Un usage qui encourage aux yeux des autorités des « activités illégales comme la promotion des drogues, de la pédopornographie, de l'extrémisme et des tendances suicidaires » des accusations, disent l’opposition et beaucoup d’ONG essentiellement utilisées pour réprimer la liberté d’expression. Ce vendredi, un des six VPN visés fonctionnait encore.

Les GAFA aussi visés

Jeudi 2 septembre, Google et Apple ont reçu un deuxième avertissement des autorités parce que les deux compagnies américaines refusent de supprimer de leur plateforme l’application de l’opposant en prison Navalny. Celle-ci favorise le « vote intelligent », soit choisir le candidat le mieux placé pour battre celui du pouvoir. Le gendarme des télécoms Roskomnadzor accuse les deux entreprises américaines désormais d’ingérence électorale, et ce, à trois semaines des élections législatives.

Au printemps, le gendarme de l'Internet russe avait déjà ralenti Twitter pendant deux mois, là aussi l’accusant de laisser prospérer des contenus interdits. Twitter comme Facebook et la messagerie WhatsApp ont d'ailleurs été condamnés fin août par la justice à des amendes. Le motif est qu'ils avaient violé la loi les obligeant à stocker les données des utilisateurs dans le pays. Ce n’est pas la première fois pour Twitter qui n’avait pas payé une première amende a d'ailleurs vu la nouvelle alourdie à 200 000 euros. 

Aprnews avec Rfi