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La Grèce va acheter 6 avions Rafale supplémentaires à la France

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Lundi, 13 septembre 2021

La Grèce va acheter 6 avions Rafale supplémentaires à la France

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a annoncé ce dimanche 12 septembre l’achat de six avions Rafale supplémentaires. Après l’acquisition de 18 exemplaires en début d’année, la Grèce devient par conséquent le premier partenaire de Dassault Aviation en Europe.

Athènes a signé pour 6 appareils neufs supplémentaires. Au total, 24 Rafale porteront donc prochainement les couleurs des forces aériennes grecques. Le premier appareil volera même dans le ciel d’Athènes d’ici la fin de l’année, puisque la première partie du contrat comprenait l’acquisition de 12 avions d’occasion prélevés dans les escadrons français.

Après des négociations éclair, le premier contrat d’un montant de 2,5 milliards d’euros pour 18 avions avait été signé en début d’année en réaction aux démonstrations de force de la Turquie dans les eaux disputées de la Méditerranée orientale. Avec 24 Rafale portés au dernier standard, la Grèce va donc pouvoir surclasser les forces aériennes turques, essentiellement équipées de F16 vieillissants.

« Nous avançons pour construire une véritable autonomie européenne », s’est félicitée la ministre française des Armées Florence Parly. Ce contrat de dernière minute est aussi une très bonne nouvelle pour Dassault aviation qui, cet été, a vu l’appel d’offres de la Suisse lui échapper, au profit de l’industrie de défense américaine.

Une facture élevée pour un pays qui sort d'une longue crise économique

La facture pour Athènes se chiffre donc à quelques milliards d’euros. Même si le pays renoue avec la croissance, il revient de loin. « La Grèce sort d’une période de longue crise économique, souligne ainsi Jean-Pierre Maulny, directeur adjoint de l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Mais en même temps, la Grèce avait des besoins en matière de défense. On a bien vu que la tension était quand même grandissante avec la Turquie. »

Actuellement, les pays ont plus de libéralité avec notamment les critères de déficit, rappelle le directeur adjoint de l’Iris, ce qui est lié à la crise du Covid-19. Sans oublier que les États vont bénéficier du plan de relance de l’Union européenne.

« Il faut bien voir que nombre de pays, quand ils achètent des avions de combat, le font plutôt par séries de 24, ce qui explique sans doute que la Grèce est passée de 18 à 24 avions », précise Jean-Pierre Maulny.

Cette acquisition est faite par un pays qui a subi une crise économique très importante et auquel l’Union européenne avait été au chevet il y a désormais huit ans. Mais « maintenant, estime le directeur adjoint de l’Iris, si la Grèce achète des avions de combat, c’est quand même qu’elle a besoin également de renouveler sa flotte d’avions de combat. »

Aprnews avec Rfi