Dans ce stand de vaccination anti-covid, certains Kényans viennent recevoir leur toute première dose. Des vaccins arrivés récemment suite à un don du Royaume-Uni à plusieurs pays d’Asie, mais aussi au Kenya et à la Jamaïque. Et c’est ce qui inquiète certains Kényans : la dépendance de leur pays aux dons de vaccins. Pour le moment, à part en Egypte, il n’existe aucun centre de production en Afrique, le continent dépend du mécanisme Covax et de dons.

"Nous sommes très dépendants des puissances étrangères, ce qui n'a pas commencé récemment, c'est quelque chose d’ancien. Et en tant que pays, je pense que nous pouvons nous gérer nous-mêmes. Il s'agit simplement de savoir gérer nos ressources, car si elles s'arrêtaient, que pourrions-nous faire ? ", se questionne Jack Ochieng, qui habite à Nairobi.

"Personnellement, je blâme le gouvernement britannique parce qu'il a montré à notre gouvernement qu'il pouvait recevoir des choses gratuitement. S'ils peuvent refuser de nous donner ces choses gratuitement, nous pouvons faire les nôtres, car quand ils nous donnent, les politiciens nous volent et nous les revendent à nouveau", explique Evans Onyango.

Récemment, un accord a été passé entre l’Afrique du Sud et l’américan Pfizer pour ouvrir le premier centre de production de vaccins anti-covid en Afrique subsaharienne.

"J'ai reçu la première dose aujourd'hui et elle a été donnée par notre gouvernement colonial qui est le Royaume-Uni. Et j'ai peur de recevoir la deuxième dose, si nous continuons à dépendre de ces dons ? Ma demande au gouvernement est donc de savoir si nous pouvons fabriquer notre propre vaccin ici au Kenya", s’inquiète Eliud Angaine.

Le pays vise 26 millions de vaccinés d'ici fin 2022. Mais la campagne de vaccination est lente, avec moins de 3% de vaccinés sur les 47 millions d'habitants.

Aprnews ave Africanews