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Kafolo : le chef du village raconte l’attaque

APRnews - Attaque djihadiste - Actualité - Fait divers - Kafolo - Côte d'Ivoire
Dimanche, 14 juin 2020

Kafolo : le chef du village raconte l’attaque

Dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11 juin 2020, un post de contrôle avancé de l’armée ivoirienne, dans la localité de Kafolo (Nord-Est du pays), a été attaqué par des individus armés et non identifiés, tuant 12 soldats et en blessant 6 autres. Le vendredi 12 juin 2020, Bamba Tiémoko, le chef du village de Kafolo, est revenu sur l’attaque au micro de la radio RFI.

Il décrit l’atmosphère qui a prévalu. « Tout le village était couché. Les tirs nous ont réveillés. Cela a duré de 3 h à 6 h du matin. Tout a commencé par de petits tirs, puis s’en est suivi les grosses détonations. Ils (Les djihadistes. Ndlr) sont allés encercler les deux bases (Militaires. Ndlr). Ils sont aussi venus dans le village. Vraiment, c'était inquiétant », a confié le chef, dans des propos rapportés par la radio internationale. Interrogé sur le nombre de morts, le responsable communautaire a répondu qu'il y en a effectivement eu, décrivant la peur qui s’est emparée de la population. « Malheureusement, “oui”, ils (Les militaires. Ndlr) sont tombés. Des gens qui sont censés nous protéger, sont tombés. Jusqu’à 12 personnes. (…) C’était la terreur. On se demandait, où sont-ils (Les terroristes. Ndlr) ? À quoi est-ce qu’ils ressemblent ? Sont-ils partis ? Sont-ils encore cachés dans le village ? En tout cas, personne n'est sorti. Ce n'est que vers 11 heures que nous sommes allés voir », a-t-il conclu. Trois jours après cette attaque qualifiée de terroriste par le ministre ivoirien de la défense, Hamed Bakayoko, ll n’y a toujours pas eu de revendications. Mais, les hommes du groupe terroriste salafiste “La Katiba Macina“, restent les plus soupçonnés. Car Kafolo est une localité située à proximité de la frontière d’avec le Burkina-Faso. Et de l’autre côté de la frontière, cette organisation est traquée par les forces antiterroristes de l’armée burkinabè.

La rédaction APRnews

Anne-Marie Kacou