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Japon : Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, arrêté pour des soupçons de fraude fiscale

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Lundi, 19 novembre 2018

Japon : Carlos Ghosn, patron de Renault-Nissan, arrêté pour des soupçons de fraude fiscale

APRNEWS- Le constructeur d'automobiles japonais Nissan a annoncé lundi 19 novembre la tenue d'une conférence de presse après des informations de presse selon lesquelles le président du conseil d'administration Carlos Ghosn était entendu par la justice japonaise.

Carlos Ghosn, qui est aussi le PDG du groupe français Renault, est soupçonné d'avoir dissimulé une partie de son salaire au fisc, a rapporté le quotidien nippon Asahi Shimbun sur son site internet.

"Le parquet de Tokyo a demandé lundi soir" au dirigeant de 64 ans "de se rendre volontairement dans ses locaux pour des soupçons de violation de la loi. Il est soupçonné de ne pas avoir déclaré la totalité de ses revenus", a affirmé le journal, citant des sources proches de l'enquête. "Il est interrogé et sera arrêté une fois que les accusations seront confirmées", selon l'Asahi.

Carlos Ghosn a été arrêté à Tokyo sur ces soupçons de malversations après une enquête interne du constructeur d'automobiles, ont ensuite annoncé les médias japonais, après qu'il a été entendu par le parquet de Tokyo.

Selon la chaîne de télévision publique NHK, le siège de Nissan à Yokohama, près de Tokyo, a été perquisitionné dans la soirée. Citant le bureau du parquet de Tokyo, la chaîne a ensuite rapporté que le PDG de Renault avait été arrêté "sur des soupçons de violation de la loi".

Contacté par l'AFP, le parquet s'est refusé à tout commentaire.

Renault chute en bourse

Nissan va convoquer les médias à 21H00 locales à son siège de Yokohama, en banlieue de Tokyo, a indiqué un porte-parole à l'AFP. Les détails de la conférence n'ont pas encore été fixés. Mais le groupe a d'ores et déjà annoncé qu'il se réunira jeudi pour voter le départ de Carlos Ghosn.

Carlos Ghosn, qui est arrivé à Tokyo au printemps 1999 pour redresser Nissan, tout juste uni au français Renault, a passé le relais en avril 2017 à son dauphin, Hiroto Saikawa, tout en restant à la tête du conseil d'administration. En tant que PDG de Nissan, il avait touché pour la période d'avril 2016 à mars 2017 quasiment 1,1 milliard de yens (8,8 millions d'euros au cours de l'époque). Il dirige aussi le conseil d'administration du constructeur Mitsubishi Motors, qu'il a sauvé de la débâcle fin 2016 en prenant une participation de 34% dans le groupe.

A 10H30, le titre Renault, coté à Paris, cédait 4,81% à 61,40 euros. Interrogé en marge de son déplacement en Belgique, Emmanuel Macron a assuré que l'Etat français, "en tant qu'actionnaire" de Renault, se montrera "extrêmement vigilant à la stabilité" de Renault et Nissan.