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Israël : Netanyahu contraint à la victoire face à Gideon Saar

APRnews - photo de Netanyahu et Gideon Saar
Jeudi, 26 décembre 2019

Israël : Netanyahu contraint à la victoire face à Gideon Saar

Benyamin Netanyahu aurait bien aimé se passer de cette première échéance électorale dans sa quête d’un cinquième mandat à la tête du gouvernement. Après deux échecs à constituer une majorité au cours de l’année écoulée, désormais mis en examen pour corruption, fraude et abus de confiance, sa réputation de magicien est ternie et l’après Netanyahu est une perspective désormais envisagée.
Les pronostics sont toutefois en faveur du chef du gouvernement. Traditionnellement, la droite reste fidèle à son chef et Benyamin Netanyahu dispose toujours d’une base importante de supporters dans le parti. La contestation ouverte de son autorité parmi les cadres du Likoud est également limitée. Seuls 4 députés sur 32 ont apporté leur soutien à son rival Gideon Saar.
C'est à la droite du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, que ce rival a effectué ses premiers pas en politique. Gideon Saar faisait partie de Tehiya, une petite formation opposée au début des années 90 au processus de paix avec les Palestiniens.

C'est à la droite du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu, que Gideon Saar a effectué ses premiers pas en politique. Il faisait partie de Tehiya, une petite formation opposée au début des années 90 au processus de paix avec les Palestiniens.

Aujourd'hui au sein du grand parti de la droite, il rejette toujours les accords d'Oslo. « Deux États, c'est une illusion » a-t-il déclaré la semaine dernière. Il préconise la création d'une simple « entité palestinienne » liée à la Jordanie. L'ancien ministre de Benyamin Netanyahu a d'ailleurs axé sa campagne autour du « grand Israël », la vision d'un pays souverain de la mer Méditerranée à la frontière jordanienne.
Ce jeudi 26 décembre, pour ce scrutin interne au Likoud, Benyamin Netanyahu ne doit pas seulement s’imposer face à son principal rival. Alors que ses troubles judiciaires donnent des arguments à des opposants qui réclament son départ, il doit montrer qu’il conserve une forte légitimité populaire, qu’il demeure le chef incontesté de la droite. Une victoire étriquée serait le signal que même sa base n’est plus aussi soudée derrière lui.