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Israël : le mouvement contestataire contre Netanyahu continue de s'amplifier

Des dizaines de milliers de personnes étaient rassemblées samedi 1er août à Jérusalem pour protester contre le Premier ministre Netanyahu, soupçonné de corruption. REUTERS/Ronen Zvulun
Dimanche, 2 août 2020

Israël : le mouvement contestataire contre Netanyahu continue de s'amplifier

Ils étaient encore plus de 10 000 rassemblés devant la résidence officielle du Premier ministre israélien, ce samedi 1er août, à Jérusalem pour réclamer la démission de Benyamin Netanyahu. C’était la plus grande manifestation du genre depuis le début de ce mouvement de protestation il y a plusieurs semaines. Un mouvement qui mobilise sur une diversité de motivations, à la fois force et faiblesse de cette protestation.

« Moi je vois ce mouvement comme un printemps israélien. » Marco Serrabia est de la plupart des manifestations. Pour cet ancien militant du parti travailliste, ce sont les accusations de corruption visant le Premier ministre qui le font descendre dans la rue.

D’autres manifestants dénoncent, eux, la politique du chef du gouvernement face à la crise sanitaire et économique actuelle. Les motivations sont très variées reconnaît Eliad Shraga, président du mouvement pour un gouvernement de qualité, l’une des organisations anti-corruption à l’origine de cette contestation : « C’est une sorte de marché de la protestation. Chacun à son magasin et il peut demander ce qu’il veut ! (rires) »

Dans les premières semaines, les organisations ou groupes protestataires ont appelé à manifester en ordre dispersé. Mais petit à petit, un certain ordre est en train d’émerger, note Marco Serrabia et Sylvie Shapira, tous deux manifestants. « Jusqu'à présent, ça partait dans tous les sens. Mais ça commence à se réunir de plus en plus. Il y a une unité de tous les mouvements. »

Mais la force du mouvement est aussi sa diversité, estime Roy Neumann, porte-parole des drapeaux noirs, un autre groupe organisateur. Sur scène, plusieurs orateurs se succèdent. Principalement des manifestants lambda plutôt que des figures connues. « Ces manifestations n’ont pas de visage et c’est une bonne chose », juge Roy Neumann. Le mouvement veut conserver sa dimension populaire, la plus large possible.

RFI