APRNEWS- Plusieurs milliers de manifestants ont investi lundi, les rues de Conakry pour appeler les autorités guinéennes à trouver une issue à la crise qui secoue l’enseignement et qui maintient les élèves à la maison depuis un mois. Quand l’opposition a appelé à une ville morte pour contester les résultats de récentes élections locales.

Scandant des slogans hostiles au président Alpha Condé, les manifestants, aperçus dans la commune de Kaloum qui abrite le quartier des affaires et à plusieurs endroits de la capitale, dont les abords du palais présidentiel, réclamaient la réouverture des classes après 12 mois de fermeture. 

L’Union des Forces démocratiques de Guinée (Ufdg), de l'ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo, le principal parti de l'opposition, qui a de nouveau appelé à une journée ville morte, maintient son bras de fer avec le Rassemblement du peuple Guinéen (Rpg) du président Condé, pour réclamer la publication des « vrais résultats » sortis des urnes lors des élections locales du 4 février dernier.

Des jeunes ont érigé des barricades et brulé des pneus dans les quartiers Boulbinet et Sandervalia, non loin de la mosquée sénégalaise, indiquent des témoins. La circulation routière a également été paralysée par endroits, affirment les mêmes sources.

Lors de la journée des internationale des droits des femmes, le 8 mars, plusieurs femmes guinéennes étaient descendues dans les rues de la capitale Conakry, pour dénoncer les fréquentes violences policières constatées lors des manifestations politiques.