"Les locaux de la gendarmerie territoriale et du poste de police central (de Pita) ont été lapidés, fouillés et incendiés par les manifestants", a indiqué un communiqué du ministère de la Sécurité. "Plusieurs centaines de" manifestants "ont profité de l'occasion pour voler des armes et de la nourriture, notamment des sacs de riz", a déclaré à l'AFP un témoin qui a demandé l'anonymat. Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), le collectif des partis, syndicats et membres de la société civile qui manifestent depuis trois mois après les grandes manifestations, a appelé à une mobilisation "massive" et "illimitée" à travers le pays dès lundi. , Les autorités et les responsables de l'opposition ont déclaré lundi que deux manifestants d'une vingtaine d'années avaient été tués lors d'affrontements avec la police à Conakry et Labé (nord). A Conakry, des affrontements entre manifestants et policiers se sont de nouveau produits mardi, a indiqué un correspondant de l'AFP. Cependant, les activités dans la capitale, qui avaient pratiquement cessé lundi avec la fermeture des écoles, des banques et des stations-service, ont repris provisoirement, selon la même source. Des manifestations ont à nouveau eu lieu mardi dans plusieurs autres villes, notamment à Lelouma (nord), où "un policier a été blessé par balle" et deux policiers et gendarmes "blessés par des jets de pierres" ont mis en sécurité. Depuis la mi-octobre, le FNDC a mis à plusieurs reprises des dizaines de milliers voire des centaines de milliers de Guinéens dans les rues de ce petit pays de 13 millions d'habitants. Plus de 20 civils et un gendarme ont été tués et des dizaines de personnes arrêtées.