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Ghana : « Le gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation», Emile Guiriéoulou

Apr-News / Ghana : « Le gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation nationale », Emile Guiriéoulou
Jeudi, 19 juillet 2018

Ghana : « Le gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation», Emile Guiriéoulou

APRNEWS - Une délégation ivoirienne conduite par Mme Dieket, première responsable de la DARA (Direction de l’Aide et de l’Assistance aux Réfugiés et Apatrides) du Ministère des Affaires Etrangères, a rencontré mercredi à Accra, les réfugiés ivoiriens. 

Cette rencontre qui s’est déroulée dans la salle de conférence du Ghana Refugee Board (GRB), s’inscrivait dans le cadre des discussions tripartites gouvernement ivoirien-gouvernement ghanéen-HCR. 

« Lorsqu'il y a palabre dans votre famille et que vous fuyez pour vous cacher chez le voisin, lorsque ce voisin vous appelle et vous dit que votre famille est là pour vous voir afin de parler,   vous n'avez pas d'autre choix que d'accepter la rencontre sinon vous risquez de vous mettre en difficulté avec ce voisin, votre hôte », a soutenu d’entrée l’ex-ministre ivoirien Emile Guiriéoulou, président de la coordination du Front Populaire ivoirien (FPI) en exil.

Mme Dieket a expliqué que la visite initiée entre dans le cadre des accords tripartites pour le rapatriement volontaire des réfugiés ivoiriens, avant de constater que les personnalités ivoiriennes en exil ne sont pas toujours rentrées au pays. 

A sa suite, le représentant du ministère de la Justice a fait le point du suivi des « prisonniers politiques » ou encore « détenus précieux ». Selon lui, ces hauts responsables font l’objet d’une « attention particulière quant à leurs conditions de détention et leur santé ».

Quant au Directeur Général de la Solidarité, représentant la ministre chargée de  la Solidarité, Mme Mariatou Koné, il a indiqué que celle-ci reste disponible et à l’écoute des réfugiés pour toute préoccupation qu’ils voudront lui soumettre.

L’ancien ministre Emile M. Guiriéoulou, à pour sa part fait savoir que la question essentielle à régler par les autorités ivoiriennes est celle de la réconciliation nationale.

« Si nous sommes encore en exil, c’est parce que le gouvernement ivoirien ne fait rien pour favoriser la réconciliation nationale ni même en réunir les conditions. Or sans réconciliation, nous ne pouvons pas retourner en Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué. 
Pour illustrer ses propos, il a évoqué les cas de M. Koné Justin Katinan à l’encontre de qui Abidjan a émis plusieurs mandats d’arrêt, Assoa Adou, Hubert Oulaye, Lia Bi Douayoua.

Rappelant que le président ivoirien a rejeté le 6 octobre 2011 –lors d’une visite au Ghana-, une rencontre goupillée avec l’ancien président ghanéen John Atta Mills, M. Guiriéoulou a prié la délégation ivoirienne de transmettre à leurs mandants, l'urgence du dialogue pour une vraie réconciliation en Côte d’Ivoire.

Notons que les exilés ivoiriens ont rejoint le Ghana et certains pays de la sous-région depuis 2011 suite à la crise postélectorale. ans après leur départ de la Côte d’Ivoire, leur nombre reste encore élevé, environ 50.000 à  60.000 personnes attendent toujours des conditions favorables pour leur retour au pays natal.