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Ghana: La rue gronde contre l’accord de défense avec les Etats-Unis

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Mercredi, 28 mars 2018

Ghana: La rue gronde contre l’accord de défense avec les Etats-Unis

APRNEWS - A Accra, l’heure est à la colère après l’accord de défense conclu entre le Ghana et les Etats-Unis le 23 mars dernier.

Le mercredi, des manifestants ont envahi les rues de la capitale ghanéenne pour crier leur indignation face à ce que beaucoup considèrent comme un acte de vente du pays. Pour l’opposition, cet accord est une "atteinte à la souveraineté".

La marée noire rouge a battu le macadam avec des sifflets et des pancartes sur lesquelles étaient inscrits des mots hostiles à l’accord et au gouvernement d’Accra. « Akufo-Addo ne doit pas vendre le Ghana », pouvait-ont lire sur des pancartes.

En soutien à ce mouvement, l’ex-président John Mahama, a publié sur son compte tweeter : « Je me joins au mot d'ordre #GhanaFirst, au moment où mes compatriotes et d'autres forces démocratiques convergent pour manifester leur opposition à l'accord militaire entre le Ghana et les États-Unis ».

Selon l’accord ratifié par le parlement, les Etats-Unis auront le droit de déployer des soldats et du matériel militaire à leur guise. En contrepartie, les forces armées du Ghana devraient toucher vingt millions de dollars, notamment pour la formation.

Le texte précise également que l'armée américaine pourra utiliser les fréquences radio gratuitement, et sera par ailleurs exemptée de taxes à l'importation de matériel sur le territoire.

Cependant les deux pays ont battu en brèche l’information selon laquelle Washington projette d'installer des bases militaires au Ghana.

Pays voisin à la Côte d’Ivoire et au Burkina Faso, touchés par des attaques terroristes, le Ghana demeure un pays exposé à ce fléau qui sévit en Afrique de l’Ouest.

Pour Kobi Annan, analyste de Songhai Advisory, cité par Rfi, « des groupes djihadistes vont, sans l’ombre d’un doute, cibler des positions américaines au Ghana s’ils en ont l’occasion. Il ne faut pas se voiler la face. »