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France : Trois facs refusent les hausses de frais pour les étrangers

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Jeudi, 17 janvier 2019

France : Trois facs refusent les hausses de frais pour les étrangers

pr-News-France : Trois facs refusent les hausses de frais pour les étrangers

APRNEWS - Rennes 2, Lyon 2 et l'université de Clermont-Auvergne, refusent d'appliquer la décision du gouvernement.
La direction de l'université avait déjà fait part de son indignation. Cette fois, Rennes 2 est allée plus loin en annonçant son refus d'appliquer la hausse des frais d'inscription pour les étudiants étrangers hors Union Européenne, voulue par le gouvernement mais contestée par de nombreux élèves.  

Risque d'exclure certains étudiants

Comme le souligne Ouest France, la fac explique qu'elle proposera "les mêmes tarifs pour ceux qui arrivent comme ceux déjà inscrits". Les frais d'inscription resteront donc de 170 euros pour les licences et de 243 euros pour les masters (là où le gouvernement veut demander respectivement 2 770 et 3 770 euros).  

La direction de Rennes 2, qui estime que cette hausse risque d'exclure des étudiants provenant des pays les moins riches, réclame une "réflexion approfondie sur les questions liées à leur accueil". Elle considère "que la mise en oeuvre des frais différenciés dans le cadre du dispositif 'Bienvenue en France' n'est pas souhaitable".  

Après Lyon et Clermont-Auvergne

La veille, c'est l'université de Lyon 2 qui avait déjà refusé de suivre la réforme. "L'augmentation des droits d'inscription ne paraît ni pertinente, ni juste, car elle concerne des étudiant.es parmi les plus fragiles et bat en brèche le principe d'égalité de traitement entre usager.es du service public de l'enseignement supérieur et de la recherche", écrit la fac sur son site.  

Le mouvement avait été lancé par l'université Clermont-Auvergne le 11 janvier dernier. Après une motion d'opposition votée en décembre, la direction du campus a confirmé son refus à la rentrée de janvier. Cette augmentation "représente une rupture d'égalité dans l'accès à l'enseignement supérieur dans notre pays" expliquait à France 3 Cyril Triolaire, maître de conférences à l'université. "Or, cette égalité d'accès à l'université, c'est aujourd'hui un des socles du service public de l'enseignement supérieur." 

Avec l'Express