Air France et Total ont réalisé, mardi, le premier vol long-courrier de la compagnie avec du carburant à base d’huiles de cuisson. À partir du 1er janvier 2022, les compagnies aériennes devront utiliser au minimum 1 % de ce biocarburant dont le déploiement reste entravé par une faible production et un prix peu compétitif comparé au kérosène issu du pétrole.

Voler avec du biocarburant n'est pas une nouveauté pour Air France. Entre 2014 et 2016, entre Paris, Toulouse et Nice, 78 vols ont déjà fait appel à 10 % de SAF (Sustainable Aviation Fuel) de Total Aviation. Ce qui était différent hier entre Roissy-CDG et Montréal-Trudeau sur le vol AF 342, c'est l'utilisation du carburant de remplacement lors d'un vol intercontinental, plus de 7 heures au-dessus de l'Atlantique avec un Airbus A350-900. 

Ces biocarburants, appelés "SAF" sont actuellement produits dans la bioraffinerie de la Mède, dans les Bouches-du-Rhône, et sur le site d’Oudalle, en Seine-Maritime, prémisse d'une filière française à destination du secteur aérien.

Fabriqués à partir de déchets issus de l’économie circulaire comme les graisses animales et les huiles de cuisson usagées, ils peuvent être mélangés à 50 % avec du kérosène.

Aprnews avec Agences