Le militant congolais, habitué aux coups de poing depuis plusieurs années, a été presque pris pour cible par les forces de sécurité françaises au cœur du 8e arrondissement dans l'élégante rue du Faubourg Saint-Honoré lundi.

Lorsque le président congolais est revenu de la Conférence internationale sur la Libye à Berlin et était en voyage privé à Paris, il a été interpellé par le militant Roland-Levy Nitou. Toutes sortes d'insultes, de menaces verbales, avec un état-major contre le cortège présidentiel, que les officiers français ont d'abord cru être une arme avant d'être empêché d'intervenir par une garde présidentielle congolaise. Le pire aurait pu se produire lundi dans un environnement sécuritaire tendu en France où le terrorisme a été déclaré l'ennemi numéro un de l'Etat.
Ce Congolais, qui travaille dans la logistique, gère l'Amicale des Indignés du 242 (l'indicatif téléphonique de la République du Congo). Avec une dizaine d'autres militants, il a filmé et exposé l'immobilier de luxe pendant quatre ans, attribué aux proches du président Dénis Sassou Nguesso en France. Roland-Levy Nitou, défenseur du régime de Brazzaville, dit souvent haut et fort: "La France protège Sassou Nguesso". A Paris, les autorités françaises subissent de moins en moins de violence de la part d'adversaires africains sur le sol français. L'idée d'interdire certains radicaux du sol français fait peu à peu son chemin jusqu'au Quai d'Orsay.