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France : L'Assemblée vote largement l'interdiction de la fessée

Apr-News-France : L'Assemblée vote largement l'interdiction de la fessée
Vendredi, 30 novembre 2018

France : L'Assemblée vote largement l'interdiction de la fessée

APRNEWS - Il a été adopté en première lecture par 51 voix contre 1 et trois abstentions.
C'est un texte symbolique contre les "violences éducatives ordinaires". Dans la nuit de jeudi à vendredi, une proposition de loi visant à interdire les fessées ou encore les gifles a été adoptée à une large majorité.  

Le texte du MoDem, co-signé par des élus d'autres groupes, a été adopté en première lecture par 51 voix contre 1 et trois abstentions. 

Rompre avec le "droit de correction"
Pour la ministre de la Santé Agnès Buzyn, qui a apporté son soutien au texte, "on n'éduque pas par la peur". Elle estime que cette violence "prétendument éducative" a des "conséquences désastreuses sur le développement de l'enfant". Selon elle, ce texte permettra également "de rompre avec l'appréciation parfois souple de la jurisprudence" d'un "droit de correction".  

Le but est d'inscrire dans le Code civil, à l'article lu lors des mariages, que "l'autorité parentale s'exerce sans violences physiques ou psychologiques"

"Ineptie"
Le débat, qui existe depuis de nombreuses années mais qui a été relancé avec ce texte, a vu des élus de droite et d'extrême droite monter au créneau contre une "ingérence" dans la vie des familles et l' "ineptie", voire le "ridicule" de la proposition. 

Emmanuelle Ménard (extrême droite), seule députée à voter contre, a pointé un risque de "dépouiller les parents de leurs prérogatives" et un texte qui "revient à prendre les Français pour des imbéciles". Lors du vote, les opposants sont par ailleurs restés plutôt discrets.  

85% des parents français concernés
Selon la Fondation pour l'Enfance, 85% des parents français ont recours à ces violences dites éducatives. 

Alors que le groupe MoDem réclame au gouvernement un "état des lieux" sur le sujet avant septembre 2019, l'interdiction formelle de ces violences éducatives permettrait à la France d'être en conformité avec les traités internationaux.  

Avec L'express