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France : Impossible d’émettre les premiers billets en 2020

Illustration Aprnews - UEMOA - ECO - Billets
Lundi, 23 décembre 2019

France : Impossible d’émettre les premiers billets en 2020

Invité Afrique de Radio France internationale (RFI) ce lundi 23 décembre, le ministre des Finances du Bénin Romuald Wadagni, président du conseil des ministres des finances de la zone UEMOA est revenu sur la signature d’accord intervenue samedi dernier avec la France et sur la date de l’émission des premiers billets de la nouvelle monnaie.

Les premiers billets de la nouvelle monnaie de la zone UEMOA ne vont pas voir le jour en 2020. C’est ce qui ressort de l’entretien de Romuald Wadagni, président du conseil des ministres de finances de la zone UEMOA ce lundi sur RFI. Il a indiqué qu’«il est techniquement impossible de sortir des billets, sauf décision souveraine des chefs d’Etat». Car, «le processus prend du temps. Ce n’est pas un processus qui dure quelques jours».

Le ministre béninois des Finances a expliqué que selon la feuille de route de la CEDEAO, «l’évaluation est prévue pour être faite en 2020 et comme c’est un processus graduel, les pays de l’UEMOA, prêt en 2020, pourront commencer l’entrée en vigueur de la monnaie de la CEDEAO».

Cependant, il a rappelé «qu’entre le moment où on adopte une monnaie et la circulation des billets, il y a toujours plusieurs années qui peuvent passer parce qu’il y a tout un processus, des dispositions qui prennent du temps». Il a pris pour exemple l’histoire de la monnaie commune de l’Euro en Europe où la décision a été prise en 1999 mais il a fallu plusieurs années avant que les premiers Euro ne circulent en France.

Autour de juin 2020, la commission de la CEDEAO et les différentes instances devraient être en mesure d’apprécier le respect de convergence des pays en fin 2019. Mais, la mise en œuvre de la monnaie se fera dans le cadre de la feuille de route de la CEDEAO.

Sur le point de la convertibilité fixe avec le Dollar et l’Euro, le ministre Wadagni explique que dans les négociations, il a été convenu de garder deux paramètres clés dans la nouvelle monnaie. La parité fixe est un paramètre et la garantie de convertibilité illimitée est un second paramètre. C’est pour cela que «nous avons demandé à la France de continuer à couvrir sur ces deux facteurs».

Donc, selon lui, aujourd’hui, «il n’y a pas de risque pour les marchés, sur qu’est-ce qui va se passer et la capacité de la zone à pouvoir les engagements en devises». La France reste garante en dernier ressort à la demande des chefs d’Etat et des pays. Parce que les pays ont demandé, compte tenu du fait que «nous entrons dans une feuille de route d’une monnaie nouvelle, pour ne pas perturber les marchés, pour ne pas casser le rythme de croissance de nos pays et surtout pour préserver le pouvoir d’achat de nos populations et ne pas rentrer dans un cycle d’inflation, qu’il fallait dans un premier temps garder ces paramètres».