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France : Huit ans de prison pour la mère de Séréna

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Vendredi, 16 novembre 2018

France : Huit ans de prison pour la mère de Séréna

APRNEWS - Huit ans de prison ont été requis vendredi devant la Cour d'assises de la Corrèze contre la mère de Séréna. La petite fille avait été découverte à l'âge de deux ans dans le coffre d'une voiture. 

Huit ans de prison ont été requis vendredi devant la Cour d'assises de la Corrèze contre la mère de Séréna, l'enfant découverte en 2013 dans un coffre de voiture, dissimulée pendant deux ans au monde et qui a subi des privations lui infligeant des handicaps jugés irréversibles.

Un suivi socio-judiciaire de cinq ans, une injonction de soins et une déchéance de l'autorité parentale sur Séréna ont aussi été requis contre Rosa Maria Da Cruz, mère de trois autres enfants, par l'avocat général Olivier Kern, au cinquième jour du procès à Tulle.

Il a souligné "la nécessité impérieuse de cette condamnation" pour que l'accusée "comprenne que Séréna n'est pas un non-événement". "Ce procès n'est pas le procès du déni de grossesse", a posé d'emblée l'avocat général, revenant sur la thèse plaidée par la défense de l'accusée, qui a dominé les cinq jours de procès et donné lieu à maints exposés d'experts.

Des séquelles permanentes
"Ce procès est celui de la dissimulation", a poursuivi M. Kern, la dissimulation qui est "responsable de la privation de soins et d'aliments, et des violences engagées", a d'emblée cadré l'avocat général, en énumérant l'isolement, les privations sensorielles, les obstacles à l'exploration, l'absence de tout contact extérieur, le confinement au silence, le "manque de tout".

Rosa Maria da Cruz, qui n'a pas fait de détention hormis sa garde à vue initiale en octobre 2013 juste après la découverte de Séréna dans le coffre de sa voiture, encourt 20 ans de réclusion. L'affaire est jugée aux assises en raison du caractère "permanent" des séquelles de l'enfant, révélé par les expertises. Un "déficit fonctionnel à 80%", un "syndrome autistique vraisemblablement irréversible", lié "sans ambiguïté", selon les expertises, aux conditions des 23 premiers mois de sa vie.

Le verdict est attendu en fin de journée.

Avec Paris Match