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FIF : le problème n'est ni Drogba, ni Dao Gabala
Les vieilles habitudes ont la peau dure dit-on. Le vent de modernisation qui plane sur le football ivoirien à travers le comité de normalisation sonne la fin d'une chasse-gardée, d'une puissante machine à sous.
Pas facile pour l'ivoirien lambda de voir à l'intérieur de la maison de verre aussi transparente qu'elle ne la laisserait transparaître.
Le problème de la FIF n'est pas Didier Drogba, encore moins Dao Gabala ou Sory. La course à la présidence de la FIF n'est que la face visible de l'iceberg. La FIF est en miniature le mal ivoirien : Corruption, mauvaise gestion, chasse-gardée , terrain d'influence etc.
Le mal est profond. Il y a des milliards en jeu. La FIF est une affaire de clan. Elle a ses codes pour y accéder et dans son mode de gestion. Ce que d'aucuns appellent "rouages". Ceux qui ont essayé d'en forcer les portes y ont laissé des plumes. Noël Konan, ancien président de Toumodi, Eugène Diomandé en savent sûrement quelque chose. Des présidents de clubs trop ambitieux ont été relégués dans les confins des divisions inférieures. Certains arbitres ou techniciens qui ont essayé de ne pas jouer le jeu ont été définitivement éjectés du football.
Sinon, en quoi la candidature de l'icône Drogba gène ! Le problème de la FIF est profond. Pouvait-il en être autrement pour
cette fédération qui a toujours été la chasse-gardée d'une partie de la bourgeoisie ivoirienne. Elle a toujours été l'appendice du parti au pourvoir. Chaque pourvoir installe aux forceps son président.
Le Pouvoir Pdci a eu ses présidents dont le dernier n'est autre que Dieng Ousseynou. Le FPI est venu avec Jacques Anouma. Le Rdr a poussé Anouma à la démission et installé Sidi Diallo qui en temps normal n'a jamais rêvé diriger une fédération.
La FIFA le sait depuis longtemps. C'est ainsi dans plusieurs fédérations sous les tropiques et dans le monde arabe. Que prouvait-elle faire si les clubs qui élisent ne prennent pas leur responsabilité, se contentant des fausses largesses du président de la FIF.
Sinon comment croire qu'une simple élection à la tête d'une fédération prenne l'allure d'une présidentielle! Les enjeux sont énormes. Des milliards sont en jeu. Il n'ya aucune institution ivoirienne dont le président vivait heureux comme un roi si ce n'est le président de la FIF. Réduire ses électeurs à la mendicité pour mieux les avilir. Tout les acteurs ( présidents de clubs, anciens joueurs, journalistes, entraîneurs, arbitres, médecins du sport, fonctionnaires du ministère des sports, agents du trésor public, sponsors) "mangent" dans cette histoire. L'organisation sur le sol ivoirien de la CAN 2023 aiguisent tous les appétits. C'est une question de vie ou de mort. A ce niveau de la bataille, Didier Drogba, la légende, l'icône ne compte plus, même si ses adversaires l'aiment bien et reconnaissent en lui sa capacité à redorer le blason du football ivoirien. L'essentiel pour eux est de se maintenir, préserver leurs acquis.
PRÉSIDENTS SUCCESSIFS DE LA FIF
Coffi Gadeau: 1960 - 1963
Mathieu Ekra: 1963 - 1965
Ibrahima Coulibaly: 1965 - 1972
Hubert Varlet: 1972 - 1973
Camille Oguie: 1973 - 1974
François Amani-Golly: 1974 - 1980
Jean Brizoua-Bi: 1980 - 1988
Emmanuel Ezan: 1988 - 1990
René Diby: 199O - 199O
Ousseynou Dieng: 1990 - 2002
Jacques Anouma: 2002 - 2011
Augustin Sidy DIALLO: 2011 - 2020