La procureure de la Cour pénale internationale, Fatou Bensouda, a déclaré lundi que les relations du tribunal mondial avec les États-Unis étaient actuellement en train de subir une « réinitialisation » sous la nouvelle administration américaine du président Joe Biden.

Auparavant, il avait été plongé dans un gel profond par l'ancien président Donald Trump lorsqu'il avait frappé Bensouda de sanctions pour avoir enquêté sur des crimes de guerre présumés.

« En premier lieu, je pense que c'était mal, vraiment une ligne rouge a été franchie pour sanctionner, non pas Fatou Bensouda personnellement, mais pour sanctionner la procureure de la Cour pénale internationale lorsqu'elle essaie de faire son travail qu'elle a mandaté. Donc pour moi, cela ne devrait pas arriver. Cela n'aurait pas dû arriver », a déclaré la procureure de la CPI Fatou Bensouda.

À la suite des actions de l'administration Trump, elle a été soumise à une interdiction de voyager en mars 2019, suivie 18 mois plus tard par un gel de tous les avoirs basés aux États-Unis.

Des sanctions levées par le président Joe Biden en avril dernier.

"Nous sommes à un endroit plus utile maintenant parce que l'administration Biden a décidé de lever ces sanctions et à la fois l'administration et nous-mêmes, nous travaillons sur une sorte de réinitialisation qui est la relation entre la CPI et l'administration américaine", Fatou Bensouda ajoutée.

Même si le gouvernement américain n'est toujours pas d'accord avec son désir de poursuivre les enquêtes sur les crimes de guerre présumés commis par les États-Unis et leurs alliés, Fatou Bensouda affirme que la CPI ne s'arrêtera pas.

« Et j'ai toujours dit, dans mon temps ici à la CPI, j'ai toujours dit que nous irons là où les preuves nous mèneront. S'il y a des preuves que ces crimes qui relèvent de la compétence de la CPI, peu importe où cela arrive, la CPI examinera ces cas. Et je pense que maintenant nous l'avons démontré. Nous avons démontré que ce sont vraiment les preuves qui comptent, et non pas parce que la CPI a conçu un projet de n'avoir que des cas en Afrique », a ajouté Bensouda. .

Des enquêtes qui devront être menées par son successeur, l'avocat britannique Karim Khan, qui prendra ses fonctions ce mercredi.

Aprnews avec Africanews