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Etats-Unis : Trump réclame 5,7 milliards de dollars pour son mur

Apr-News-Etats-Unis : Trump réclame 5,7 milliards de dollars pour son mur
Mercredi, 9 janvier 2019

Etats-Unis : Trump réclame 5,7 milliards de dollars pour son mur

APRNEWS - En plein bras de fer avec le Congrès, le président américain a défendu son mur à la frontière mexicaine lors d'une allocution.

Donald Trump ne lâche rien. Le président américain a réclamé mardi, lors de sa première allocution à la nation depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche, 5,7 milliards de dollars (4,97 milliards d'euros) pour une "barrière en acier" à la frontière avec le Mexique. Un mur, une de ses promesses de campagne, qui est à l'origine depuis plus de deux semaines d'une paralysie partielle des administrations fédérales : le "shutdown"

Lors d'une allocution solennelle de neuf minutes depuis le Bureau ovale, Donald Trump a mis en garde contre les immigrants illégaux qui font couler "le sang américain". Au 18e jour du "shutdown", il a repris les arguments qu'il assène depuis des semaines par tweets interposés. "Ce soir je vous parle car nous assistons à une crise humanitaire et sécuritaire grandissante à la frontière sud", a-t-il lancé. 

Les démocrates refusent le mur
Promesse emblématique de sa campagne, le mur est à ce jour resté lettre morte, les démocrates refusant de débloquer des fonds pour ce qu'ils qualifient de solution "médiévale". Ces derniers, opposés au financement de ce mur qu'ils jugent "immoral", coûteux et inefficace, ont immédiatement dénoncé l'absence de main tendue du président, l'exhortant une nouvelle fois à "rouvrir le gouvernement". 

"Le président Trump doit cesser de prendre les Américains en otages, doit cesser de créer de toutes pièces une crise" migratoire et humanitaire à la frontière, a lancé le présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi.  

Les négociations budgétaires sont au point mort : depuis plus de deux semaines, quelque 800 000 fonctionnaires fédéraux sont contraints soit à rester chez eux, soit à devoir attendre la fin du blocage pour être payés. Et le record du plus long "shutdown" de l'histoire pourrait bientôt tomber: 21 jours, entre fin 1995 et début 1996, sous la présidence de Bill Clinton. 

Après 24 heures d'intenses spéculations à Washington, Donald Trump n'a finalement pas annoncé le recours au "National Emergencies Act" qui lui aurait permis de contourner le Congrès et de s'appuyer sur l'armée pour construire l'édifice. 

"Quelle quantité de sang américain devra encore couler?"
Mais il a mis en avant la nécessité, impérieuse selon lui, de mener à bien son projet, éloignant l'espoir d'une sortie rapide du "shutdown". "Quelle quantité de sang américain devra encore couler avant que le Congrès ne fasse son travail?", a-t-il lancé, essayant de prendre ses concitoyens à partie. 

"Au fil des ans, des milliers d'Américains ont été brutalement tués par ceux qui sont entrés illégalement dans notre pays et des milliers d'autres vies seront perdues si nous n'agissons pas tout de suite", a-t-il ajouté, prenant des accents dramatiques. 

Durant la campagne et depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans, le président a envoyé des messages très différents sur la longueur et la nature exacte du mur qu'il espérait. Depuis quelque temps, il émet l'idée d'un mur fait de barres verticales en acier et non en béton dans l'espoir de rendre le projet plus acceptable pour les démocrates. Mais ces derniers n'ont pas du tout été sensibles à l'argument. 

Avec l'Express