Vous êtes ici

Back to top

Etats-Unis : Présidentielle Usa, le vote anticipé

Présidentielle Usa, le vote anticipé
Mardi, 20 octobre 2020

Etats-Unis : Présidentielle Usa, le vote anticipé

Aux États-Unis le vote anticipé a débuté ce lundi 19 octobre en Floride, le plus grand des États-clés de l’élection présidentielle, où Donald Trump et Joe Biden sont au coude-à-coude dans les sondages.

Ce lundi « cette journée humide typique du sud de la Floride n’a pas découragé les électeurs », nous apprend le Miami Herald : ils « sont arrivés dans les bureaux de vote avant l’aube », portant « des ponchos – et des masques – et tenant des parapluies », et, « de Miami à Saint Petersburg », avant même l’ouverture des bureaux de vote à 7 heures, ont posté sur les réseaux sociaux des photos de ces files qui parfois faisaient le tour du pâté de maison.

El Nuevo Herald, le journal en espagnol de Floride, précise que « comme lors des primaires du mois d’août » des précautions ont été prises contre le coronavirus : dans le comté de Miami-Dade, « le personnel s’était équipé de désinfectant et exigeait le port de masques pour pénétrer dans les bureaux de vote », tout en promettant, souligne le quotidien, « de donner des masques à ceux qui n’en avaient pas ou leur permettre de remplir leurs bulletins de l’extérieur ».

Vote « en personne » contre vote par la poste

Au total, nous apprend le Miami Herald, ce sont plus de 40 000 personnes qui ont voté ce lundi 19 octobre à Miami Dade, soit 5 000 de plus qu’en novembre 2016. Avant le jour de l’élection, ce sont en tout plus de trois millions de personnes devraient voter « en personne » en Floride – sachant que deux millions et demi l’ont déjà fait par la poste. Alors pourquoi ce choix du vote en direct ? « Je veux être sûr que mon vote est légal et qu’il va compter », explique Yensis Martinez, en votant hier pour Donald Trump. Le président sortant a, rappelle le Miami Herald, mis en doute la légitimité du vote par correspondance.

D’ailleurs, selon le parti démocrate de Floride, rapporte le Washington Post, les démocrates sont en tête dans le vote par correspondance dans cet Etat : plus d’un million contre 620 000 pour les républicains – qui affirment du coup que le début de ce vote « en personne » marque le début d’une poussée républicaine.

Mais, estime le journal, s’il est vrai que les Américains votent en ce moment en nombre record, « bon nombre des règles qui régissent les votes qui vont être pris en compte et ceux qui ne le seront pas font encore l’objet de disputes politiques et légales ».

Le docteur Fauci une nouvelle fois ciblé par Donald Trump

Des épidémiologistes cités par le Boston Globe affirment que les six à douze prochaines semaines devraient être « les plus sombres de toute la pandémie » aux États-Unis, qui a déjà fait 119 000 morts. C’est le moment qu’a choisi Donald Trump pour s’en prendre une nouvelle fois au docteur Anthony Fauci, membre pourtant très respecté de sa propre cellule de crise sur le coronavirus. « Fauci et tous ses idiots », a martelé le président pendant un meeting en Arizona ce lundi, estimant qu’il était un « désastre ».

Des attaques d’autant plus graves que Donald Trump a sous-entendues sans aucune preuve, rapporte le Washington Post, « que les conseils de Fauci pour répondre à la pandémie sont si mauvais qu’il a causé la mort de centaines de milliers de personnes ». Alors pourquoi ces attaques, se demande le Boston Globe. « Il y a toujours une logique trumpienne à ses explosions sur Twitter », note le journal, qui explique : « Il était en colère. Fauci a dit à l’émission 60 Minutes que la Maison Blanche l’empêchait de faire certaines interviews télévisées, et qu’il n’était pas surpris que le président ait contracté le Covid-19 ». Bref, « alors qu’une nation anxieuse tourne ses yeux vers Trump, il regarde ailleurs pour trouver quelqu’un – n’importe qui – à blâmer pour la pandémie qui fait sombrer ses espoirs de second mandat ».

Première journée de manifestations à Bogota

Dimanche, des milliers d’autochtones avaient rejoint à pied la capitale colombienne pour protester contre les violences dont ils sont victimes. Et après avoir parcouru 600 kilomètres, ils ont continué de marcher ce lundi dans les rues de Bogota : ils étaient 8 000 à défiler hier, du Palais des sports à la place Bolivar, rapporte El Espectador. El Tiempo publie toute une galerie de photos commentées de la manifestation : une marche « pacifique », largement en vert et rouge, aux couleurs du CRIC, le mouvement des autochtones du département du Cauca, dont viennent la majorité des manifestants.

Sous la photo d’une jeune femme agitant un foulard blanc, le journal note que pendant la marche « quelques habitants se sont penchés à leurs balcons pour montrer leur soutien aux autochtones » et souligne que « si personne ne sait encore combien de temps le groupe d’indigènes restera dans la capitale », la maire, qui a reçu hier leurs chefs, « a promis de les aider ».

Un débat avec le président

Car la Minga, le rassemblement de ces autochtones, est venue à Bogota pour voir Ivan Duque, mais jusqu’ici le président fait la sourde oreille. « Minga et Duque : une rencontre embourbée ? », se demande El Espectador en titre. Ce qui pose problème pour le gouvernement, explique le journal, « c’est la volonté de la Minga d’avoir un débat politique avec le président ». « Pas d’ultimatum » demande le gouvernement, qui estime que de toute façon il faut d’abord définir « des règles et des protocoles sur les thèmes abordés lors d’une éventuelle rencontre ». Et la ministre de l’Intérieur a estimé à plusieurs reprises que « cette mobilisation était en fait politique ».

Mais dans un éditorial intitulé « Minga et pseudodémocratie », El Espectador rappelle que la Minga se mobilise pour « protester contre les massacres, les assassinats de responsables syndicaux, la diabolisation des luttes populaires. Quelle étrange démocratie », s’exclame l’éditorialiste, « que la démocratie colombienne, qui stigmatise la protestation sociale et refuse qu’un des aspects les plus importants du jeu démocratique soit le débat politique et la contradiction ».

Au Canada, la ville d’Abestos va changer de nom

Après référendum, elle va devenir « Val-des-sources ». C’est à lire dans La Presse et c’est « un moment historique », explique le maire. En fait Abestos signifie amiante, et « la ville veut se défaire des connotations négatives de ce nom », d’autant qu’elle en a terminé avec l’industrie de l’amiante depuis la fermeture de la mine, en 2012.

Ce changement de nom, ce n’est pas sans un pincement au cœur pour certains habitants. L’un d’entre eux évoque quand même dans La Presse, en riant, ses vacances à Cuba en 1981, « où une serveuse a reculé » quand il lui a dit qu’elle venait d’Abestos – d’amiante : « elle ne m’a pas parlé du reste de mes vacances ! »

RFI