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Etats-Unis : Pour obtenir un visa, il faudra donner réseaux sociaux et contacts

apr-news/ Pour obtenir un visa, il faudra donner réseaux sociaux et contacts
Dimanche, 1 avril 2018

Etats-Unis : Pour obtenir un visa, il faudra donner réseaux sociaux et contacts

RFI- Il pourrait devenir beaucoup plus fastidieux d'obtenir un visa pour les Etats-Unis. Selon un projet du département d'Etat publié vendredi 30 mars, les autorités américaines pourraient bientôt exiger que les demandeurs leur fournissent de nombreuses informations personnelles, et notamment leurs activités sur les réseaux sociaux. Cette mesure répond à une promesse de Donald Trump. Outre sa volonté d'interdire l'entrée des Etats-Unis à tous les ressortissants de certains pays, le président américain avait exigé des « vérifications poussées » avant la moindre délivrance de visa. Une période de consultation publique de 60 jours s'ouvre désormais avant que la mesure ne soit mise en œuvre.

En décembre 2015, une polémique suit la fusillade de San Bernardino, en Californie. Selon certains, le couple d'islamistes qui a fait 14 morts aurait pu être empêché de rentrer dans le pays. Leur activité sur les réseaux sociaux aurait dû éveiller les soupçons.

Donald Trump en a fait son beurre, et sa volonté de « vérification poussée » avant de laisser quiconque obtenir un quelconque visa devient réalité.

Désormais, il faudra donc détailler l'historique de ses voyages dans les cinq dernières années et renseigner certains antécédents personnels ou même familiaux. Mais il faudra aussi fournir ses anciens numéros de téléphone, ses adresses de courriels, ainsi que tous ses identifiants sur les réseaux sociaux.

Précédemment, seuls des cas jugés spéciaux étaient aussi spécifiquement étudiés, et on peut s'interroger sur la manière dont les autorités américaines vont pouvoir traiter les potentiels 15 millions de dossiers annuels.

Car pour l'heure, il semble que personne ne soit épargné par la mesure, à l'exception de ceux pouvant se prévaloir d'une activité diplomatique ou gouvernementale.

Le cas des pays bénéficiant du programme d'exemption de visa, la France par exemple, n'est en effet pas formellement précisé, d'autant que Donald Trump a souvent fait comprendre qu'il considérait l'Europe comme un nid à islamistes.