APRNEWS - La Cour suprême des Etats-Unis a rejeté le lundi, l’appel de Bobby Bostic, condamné depuis 1997 à 241 ans de prison dans le Missouri, alors qu’il n’avait que 16 ans. 

Depuis sa condamnation, des éléments nouveaux sont intervenus dans l’ordonnancement juridique. Ainsi, en 2010 la plus haute instance judiciaire des Etats-Unis a interdit l'emprisonnement à vie d'une personne mineure n'ayant pas commis d'homicide.

En 2012, la haute cour a étendu cette interdiction aux mineurs auteur d'un homicide, puis a jugé en 2016 que la mesure pouvait s'appliquer rétroactivement. 

Parallèlement, la juge Evelyn Baker qui avait condamné Bobby Bostic en 1995, a reconnu bien après que la peine prononcée équivalait à la perpétuité, et avait donc une durée disproportionnée. 

Fort de ces évolutions, Bobby Bostic a demandé, dans son dossier d’appel, à être rejugé et à bénéficier du 8e amendement de la Constitution américaine qui bannit les “peines cruelles ou inhabituelles”. Les avocats de Bostic ont fait valoir que la peine de prison violait l’interdiction de la peine cruelle et inhabituelle par la Constitution.

Pour rappel, Babby Bostic avec commis des vols à main armée en compagnie de son complice âgé de 18 ans. Ils ont également tiré sur une victime et blessé légèrement une autre personne. Il devrait être libéré en 2238.