Quarante-six ans après sa mort, Joséphine Baker est revenue en pleine lumière en entrant ce mardi 30 novembre au Panthéon pour y rejoindre les grandes figures françaises. Dans un discours lors de la cérémonie d'entrée, Emmanuel Macron l'a louée comme « l'incarnation de l'esprit français ». Le chef de l'État a essayé de montrer à quel point elle avait servi les valeurs de la France telle que lui-même la voit, c'est-à-dire « comme une Nation qui n'est jamais autant elle-même que quand elle est grande et sans peur ». Des mots qui résonnent dans la campagne présidentielle.

« Ma France c'est Joséphine », a lancé Emmanuel Macron à la fin de son discours. « Elle entre ici pour nous rappeler à tous l'insaisissable beauté de notre destin collectif. » À l'aube d'une campagne présidentielle dans laquelle Emmanuel Macron va défendre - même s'il n'a pas encore dit officiellement qu'il serait candidat - son projet et sa vision de la France, le message est clair : le président sortant se place du côté de l'optimisme, de la défense d'un modèle où l'ouverture au monde ne remet pas en cause l'identité de la France.

« Il n'y a pas plus française que vous », a insisté le chef de l'État, en évoquant cette femme noire née aux États-Unis mais qui a choisi de devenir française. Cette combattante dont la cause était « l'universalisme » qui ne défendait pas « une couleur de peau mais portait une certaine idée de l'homme ». 

Une femme aussi qui a symbolisé « l'émancipation » et qui a forgé son destin. Dans ce discours se retrouvent tous les fondamentaux d'Emmanuel Macron et surtout la lutte contre le repli, la peur de l'autre, l'idée d'une France fermée. Un message très symbolique le jour où celui qui défend tout le contraire - Eric Zemmour - a déclaré sa candidature à l'élection présidentielle.

Aprnews avec Rfi