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Efficace à 77%, un candidat vaccin contre le paludisme suscite de l’espoir

Aprnews - Efficace à 77%, un candidat vaccin contre le paludisme suscite de l’espoir - Santé - Royaume-Uni
Samedi, 24 avril 2021

Efficace à 77%, un candidat vaccin contre le paludisme suscite de l’espoir

L’Université d’Oxford a annoncé vendredi qu’un nouveau vaccin anti paludique, développé par ses chercheurs et testé au Burkina Faso, a atteint le seuil de 75% spécifié par l’OMS. Une avancée majeure qui donne de grands espoirs à travers le monde.

Paludisme : l'OMS lance un appel pour la lutte contre le paludisme en  AfriqueR21/Matrix-M, c’est le nom de ce qui pourrait bientôt être la panacée contre le palu. Dans son communiqué le 23 avril, l’université anglaise a indiqué que ce candidat vaccin, mis au point par ses chercheurs en collaboration avec l’américain Novavax et des partenaires burkinabés, est devenu, avec ses 77% d’efficacité, le premier à atteindre les objectifs fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Selon les résultats publiés dans la revue scientifique The Lancet, le vaccin a été testé sur 450 enfants âgés de 5 à 17 mois dans la zone de chalandise de Nanoro (Burkina Faso) couvrant une vingtaine de villages et une population d'environ 65 000 personnes.

Malaria vaccine becomes first to achieve WHO-specified 75% efficacy goal |  University of Oxford

Les doses, administrées entre mai et août 2019, ont rapporté « des résultats très excitants » en termes d’efficacité vaccinale, et des niveaux « sans précédent », a affirmé l’université, qui avait également travaillé sur la mise au point du vaccin anti-covid AstraZeneca.

Si les recrutements sont actuellement en cours pour des essais de phase 3 (évaluation de l’efficacité à grande échelle) sur 4800 enfants de 5 à 36 mois, dans quatre pays du continent, les chercheurs rêvent déjà grand : « Avec l'engagement de notre partenaire commercial, le Serum Institute of India, de fabriquer au moins 200 millions de doses par an dans les années à venir, le vaccin a le potentiel d'avoir un impact majeur sur la santé publique si l'homologation est obtenue », assurent-ils.

Pour la communauté scientifique et médicale, c’est une lueur d’espoir, après plus de 100 candidats vaccins expérimentés au cours des dernières décennies sans grands succès. Le vaccin pourrait être approuvé d’ici deux ans, mais la maladie continue de faire des ravages.

En 2019, 229 millions de cas ont été recensés selon l’OMS, et la maladie causerait en moyenne 400 000 décès chaque année, dont l’écrasante majorité, des enfants de moins de cinq ans en Afrique où les taux de transmission plafonnent.

Agence ecofin