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Défense militaire : ''Dôme de fer'', tout savoir sur le « bijou » de défense aérien de l’armée Israélienne

Aprnews - Défense militaire : ''Dôme de fer'', tout savoir sur le « bijou » de défense aérien de l’armée Israélienne - Actualité - Moyen-orient
Vendredi, 14 mai 2021

Défense militaire : ''Dôme de fer'', tout savoir sur le « bijou » de défense aérien de l’armée Israélienne

La guerre entre Israël et la Palestine continue de tourmenter le Moyen-orient. Elle prend même une autre tournure au point où chaque partie est obligée d’employer de grands moyens pour défendre sa cause. Depuis le début de la crise, une arme devenue très célèbre fait couler beaucoup d’encre. « Le Dôme de fer ». Une arme redoutable. Un arsenal de guerre puissant et à la pointe d’une technologie très avancée. Mieux, c'est un "système" de défense qui fait parler de lui. Questions, d’où tire t-il son origine ? Pourquoi Israël considère le « Dôme de fer » comme solution ? Comment fonctionne t-il ? Quelles en sont ses caractéristiques ? Quel est le regard de la société sur cette arme « puissante » ? Aprnews en a fait le tour pour vous apporter des réponses.

Le Dôme de fer israélien, arme imparfaite contre les roquettes du Hamas

Son origine

Le « Dôme de fer » ou kipat barzel en hébreu ou encore Iron Dome est anglais, est un système de défense aérienne mobile développé par Israël avec l’aide des États-Unis. Développé par la société Rafael Advanced Defense Systems, le Dôme de fer est conçu pour intercepter des roquettes et obus de courte portée visant des zones habitées. Déployé en 2021, le système a été créé pour faire face aux attaques de roquettes lancées depuis la bande de Gaza et le Liban en direction des villes israéliennes, et a été déployé en 2010.

« Dôme de fer », la solution pour  Israël  ?

Le «Dôme de fer», le bouclier d'Israël efficace mais pas infaillible

Revenons dans le temps. Le conflit israélo-libanais de 2006 aussi appelé la « Guerre des Trente-trois-jours », est un conflit armé qui a opposé Israël au Liban (principalement des forces armées comme le Hezbollah de Hassan Nasrallah, et l'armée libanaise) débuté le 12 juillet 2006. Une trêve correspondant à la résolution 1701 de l'ONU est intervenue le 11 août, au plus fort des combats. Cette guerre est connue en Israël comme la deuxième guerre du Liban. Durant le conflit israélo-libanais de 2006, environ 4 000 roquettes (la plupart de type Katioucha) furent lancées par le Hezbollah en direction des villes du nord d'Israël, dont Haïfa, troisième plus grande ville du pays. Au sud du pays, plus de 4 000 roquettes et 4 000 obus de mortiers furent tirées de Gaza entre 2000 et 2008, principalement par le Hamas, la plupart de type Qassam, mais également des roquettes Grad de plus longue portée. En février 2007, le ministre de la Défense israélien Amir Peretz sélectionna le projet Dôme de fer comme étant la solution défensive aux attaques de roquettes. Depuis, 210 millions de dollars ont été investis en coopération avec l'armée israélienne (Tsahal). Voici l’histoire qui illustre le « champion » d’aujourd’hui. 

Récemment, selon La presse, le « Dôme de Fer », d'Israël dispose de batteries antimissiles Arrow (« Hetz » en hébreu), capables d’intercepter des missiles balistiques, et David’s Sling (la Fronde de David) pour des engins à moyenne portée.

En mars, Israël a présenté un nouveau mortier à guidage laser, le « Iron sting », conçu pour frapper des cibles avec précision dans des terrains ouverts ou des zones urbaines et ce, en minimisant la possibilité de dommages collatéraux », selon le ministre de la Défense Benny Gantz.

Caractéristiques et fonctionnement

Comment fonctionne le dôme de fer antimissiles d'Israël ?

Le « Dôme de fer » est un tout un système. Mieux, c’est une « machine intelligente ». Le système est conçu pour détruire les roquettes dans un rayon de 4 à 70 kilomètres. Selon son fabricant, le « Dôme de fer » est opérationnel de jour comme de nuit, quelles que soient les conditions météorologiques. Il est capable de faire face à des attaques simultanées et nombreuses.

Le « champion des airs » est composé de trois éléments principaux à savoir : 

- un radar tridimensionnel à balayage électronique de détection et de pistage : le radar ELM-2084 est construit par la société Elta. Il est capable de localiser une munition tirée à plus de 100 km et suivre 200 cibles par minute ;

- un ordinateur de gestion de bataille et d'armement (BMC : Battle Management & Weapon Control) : le système est développé par la société mPrest Systems ;

- un lance-missiles : le système lance le missile intercepteur Tamir, équipé de capteurs électro-optiques et de huit ailerons de direction permettant une haute maniabilité.

Il possède une batterie. La première batterie a été installée en mars 2011 dans la région de Beersheva, la capitale du désert du Néguev, située à 40 km de la bande de Gaza. D’autres batteries ont ensuite été déployées, notamment près des villes d’Ashkelon et Ashdod, au sud de la grande métropole de Tel Aviv, et près de la ville de Nétivot, à 20 km de la bande de Gaza. Chaque batterie comprend un radar de détection et de pistage, un logiciel de contrôle de tir et trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles d’interception.

Le radar détecte les lancements de roquettes, calcule leurs trajectoires, envoie les informations à l'ordinateur central, qui les utilise pour déterminer la localisation de l'impact. Si le projectile constitue une menace, notamment s'il se dirige vers une zone peuplée, un missile d'interception est alors lancé par un tireur depuis un des trois lanceurs contenant 20 engins composant la batterie de missiles sol-air.

Le regard de la société sur le « Dôme de fer 

Les USA refusent d'acheter le dôme de fer en raison du refus israélien de  divulguer le logiciel - © Infos-Israel.News - Sté Alyaexpress-News

Le « Dôme de fer » a été critiqué pour son coût jugé peu élevé. Le coût d'un missile d'interception est estimé entre 35 000 et 50 000 dollars, voire 62 000 dollars selon plusieurs sources. En 2013, le prix estimé par batterie était de l’ordre de 50 millions de dollars. Chaque missile est réputé coûter entre 40 et 50 000 dollars.

Des critiques sont émises sur l'inefficacité du « Dôme de fer » contre des roquettes Qassam lancées sur de très courtes distances. Un autre système antimissile est réputé plus efficace : le laser Nautilus. De 1995 à 2005, les États-Unis et Israël ont développé conjointement Nautilus, mais ont abandonné le système en le jugeant irréalisable. Néanmoins, la société de défense nord-américaine Northrop Grumman a proposé de développer un prototype évolué de Nautilus nommé Skyguard. Le « Dôme de fer » est coûteux, mais il fait beaucoup de dégâts quant il est en action. Pour tout dire, « le Dôme de fer » aura marqué les esprits.

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé