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Crise malienne - Imam Dicko : « Mieux vaut mourir que trahir »

APRNews - Crise malienne - Imam Dicko : « Mieux vaut mourir que trahir » - Actualité - Bamako - Mali
Vendredi, 24 juillet 2020

Crise malienne - Imam Dicko : « Mieux vaut mourir que trahir »

La tête du Président malien Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) est ‘’mise à prix’’. Son fauteuil présidentiel est plus que jamais menacé au terme de la rencontre du jeudi 23 juillet 2020.

Accourus en terre malienne le jeudi 23 juillet 2020, en vue d’une résolution de la crise qui secoue le pays depuis plusieurs semaines, les chefs de l’Etat de la Communauté Economique Des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), se sont heurté à un peuple débout.

La rencontre entre la mission, conduite par le Président Mahamadou Issoufou, président en exercice de la CEDEAO et les leaders de la ‘’fronde sociale’’ au Mali a accouché d’une souris.

Les propos du Cheikh, Imam Mahmoud Dicko, à la sortie de la salle des négociations, ont été sans appel. Le guide religieux s’est voulu très clair quant à la détermination du peuple malien à tourner la page IBK.

Répondant à la question de savoir si les lignes avaient bougé, l’Imam Mahmoud Dicko a répondu sans faux fuyant par la négative. « Pas du tout, rien a bougé pour le moment (…) Je voulais le dire très sincèrement, je l’ai dit et je le redis, nous sommes un peuple débout, nous ne sommes pas un peuple soumis ou résigné. Je respecte la CEDEAO, mais les maliens ont pris leur destin en main (…) Ce que vous voulez imposer ne passera pas au Mali », a lâché l’Imam.

Avant d’ajouter « Si vraiment, c’est à propos de ce qu’on nous a dit qu’ils se sont réunis, je pense que rien n’a été fait pour le moment ». Une position tranchée du guide spirituel qui montre l’ampleur de la crise et la volonté du peuple à en finir avec le régime IBK et tous ses suppôts.     

Sur sa lancée, l’Imam Mahmoud Dicko a laissé entendre que la mort valait mieux que la trahison. « Je le dis, je préfère mourir martyr que de mourir traite. Les gens qui ont perdu la vie ne l’ont pas perdu pour rien », a-t-il déclaré avec sérénité.

Pour rappel, ce sont au total vingt-trois personnes qui ont été tuées lors de la répression des 10, 11 et 12 juillet 2020, selon le bilan dressé par Le Mouvement du 5 juin - Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP).

La rédaction APRNews

Sain Laurent Yapi