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CPI : La défense de Gbagbo contre-attaque et sort des éléments accablants contre Bensouda

Aprnews - La défense de Gbagbo contre-attaque et sort des éléments accablants contre Bensouda - Actualite - La Haye - Pays-Bas
Mardi, 23 juin 2020

CPI : La défense de Gbagbo contre-attaque et sort des éléments accablants contre Bensouda

Ce mardi 23 juin 2020, au deuxième jour de l’audience en appel de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé à la CPI, les avocats de Laurent Gbagbo ont ressorti des passages de l’exposé motivé de la majorité des juges de la chambre de première instance, dans leur décision justifiant l’acquittement de deux mis en cause.

Il s’agit du paragraphe 67 de l’opinion séparée du juge Cuno Tarfusser (président de la chambre de 1ere instance), au sujet de la pertinence d'éléments de preuves présentés par l’accusation pendant le procès. « Bien au-delà des étiquettes et des approches théoriques, ce qui importe est que la position de la majorité repose fermement et solidement, sur une analyse approfondie des éléments de preuve et de leur exceptionnelle faiblesse sur laquelle mon confrère, le juge Joffrey Anderson et moi-même, ne pourrions pas être plus en accord. Dans le cas d’espèce, la question du standard (De preuves. Ndlr) a peu de conséquences pratiques, puisque la preuve du Procureur est si faible, qu’elle ne satisfait à aucun standard de preuves, même le plus bas », a cité le Pr Jacobs Dov, membre de l’équipe de défense de Laurent Gbagbo. Il a ressorti ces passages, en réponse aux membres du Bureau du procureur qui laissaient entendre que les deux juges de la majorité (Cuno Tarfusser et Joffrey Anderson) avaient finalement affiché un désaccord dans leur rapport, après qu’ils aient prononcé l’acquittement. L’accusation reprochait également aux juges de la chambre de première instance de n’avoir pas indiqué le degré de pertinence ou standard de preuves dont ils avaient besoin pour trancher dans l’affaire.  

Et le Pr Jacobs Dov de poursuivre pour dire : « Le juge Tarfusser a bien expliqué que, d’après lui et d’après le juge Anderson, le Procureur n’a pas satisfait à la norme de preuve la plus basse adoptée par la majorité. Et si le Procureur n’a pas satisfait à la norme la plus basse, par définition, il n’a pas satisfait à la plus haute qui est au-delà de tout doute raisonnable ».

La rédaction APRnews
Anne-Marie Kacou