Pays le plus touché par la pandémie du coronavirus au Proche-Orient, l'Iran a battu un nouveau record avec 39 600 nouvelles contaminations et 542 morts dues au variant Delta au cours des dernières 24 heures, selon les chiffres officiels.

La situation ne cesse de se dégrader alors que les autorités sanitaires estiment que les vrais chiffres sont deux à trois fois supérieurs.

Depuis plusieurs jours, tout le pays est devenu rouge, les hôpitaux sont remplis et les médicaments manquent ou ils sont vendus sur le marché noir à des prix exorbitants comme le raconte un médecin qui préfère ne pas être cité.

« Dans les hôpitaux publics, il n'y a plus aucune place. Dans les établissements privés que je connais, il faut qu'un malade meurt ou quitte l'hôpital pour qu'un autre le remplace immédiatement. Pour les médicaments la situation est dramatique. Seul Dieu sait dans les deux prochaines avec les cérémonies religieuses où il y a des rassemblements ce qui va nous arriver. J'espère simplement un miracle ».

Toutefois, ces derniers jours, la vaccination s'est accélérée avec 15 millions d'injections au total. Mais il faudra encore des mois pour que toute la population soit vaccinée. Les autorités avaient compté sur des vaccins produits localement. Mais ces vaccins sont produits au compte-gouttes pour l'instant. Ce qui explique cette situation dramatique. L'Iran a donc dû accélérer l'achat de vaccins étranger, mais le rythme actuel de la vaccination ne permet pas de contenir la pandémie.

Aprnews avec Rfi