L'OMS avait dit depuis longtemps que le nouveau coronavirus se propage principalement par de petites gouttelettes libérées par la bouche et le nez qui tombent de l'air en peu de temps.

Mais certains scientifiques et chercheurs soulignent de plus en plus la preuve que le virus peut également être transmis par des gouttelettes encore plus petites appelées aérosols.

Habituellement générés lorsque les gens crient et chantent, ceux-ci restent suspendus dans l'air plus longtemps et peuvent voyager plus loin.

Comme dans la transmission des gouttelettes, les aérosols peuvent être libérés de plusieurs façons, notamment en respirant, en parlant, en riant, en éternuant, en toussant, en chantant et en criant.
"La respiration n'offrirait pas beaucoup de force de projectile, mais les cris, les chants, la toux et les éternuements projetent un aérosol dans l'air avec une gamme de vitesses différentes", a déclaré Stéphanie Dancer, consultante médicale microbiologiste au Royaume-uni.

"Les aérosols microscopiques peuvent se projeter sur au moins six mètres dans des environnements intérieurs, et peut-être même plus loin si des courants d'air dynamiques fonctionnent. La distance dépend de la taille de l'aérosol", a-t-elle ajouté.

"Même si une particule individuelle ne contient pas suffisamment de virus pour provoquer une infection, si vous continuez à respirer ces particules au fil du temps, vous en accumulerez suffisamment dans la bouche, le nez et les voies respiratoires pour déclencher l'infection."

La transmission par voie aérienne peut également se produire dans certaines procédures médicales impliquant la génération d'aérosols par le patient, mettant les travailleurs de la santé particulièrement à risque.

"Le coronavirus peut se propager par aérosol dans des circonstances spéciales si vous utilisez des nébuliseurs, une bronchoscopie, une intubation, des procédures dentaires et autres procédures orales par aspiration et lavage", a déclaré Naheed Usmani, présidente de l'Association des médecins de l'ascendance pakistanaise d'Amérique du Nord (APPNA).

"Cela est particulièrement dangereux pour les travailleurs de la santé qui ne devraient tenter ces procédures qu'en portant un équipement de protection individuelle (EPI) approprié, y compris des masques N95", a-t-elle déclaré.