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Covid-19 : Sans distanciation physique, la plupart des masques ne suffisent pas à se protéger

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Mardi, 22 décembre 2020

Covid-19 : Sans distanciation physique, la plupart des masques ne suffisent pas à se protéger

Un masque en tissu ordinaire laisse passer environ 3,6% des gouttelettes, selon une étude de l'American Institute of Physics, suffisant pour contaminer quelqu'un à moins de 2 mètres.

 

Les masques ne compensent pas la distanciation physique. C'est la conclusion d'une étude publiée ce mardi par l'American Institute of Physics. Les chercheurs ont testé l'efficacité de cinq types de masque quant à la propagation des gouttelettes qui transportent le coronavirus.  

Chacun des matériaux testés contribue certes à réduire le nombre de gouttelettes répandues. Insuffisamment néanmoins pour la plupart d'entre eux sur une distance de moins de 1,83 mètre (6 pieds).

Pour mener leur étude, les chercheurs ont fabriqué un générateur d'air pour imiter la toux et les éternuements humains par de minuscules particules liquides. Ils ont bloqué l'écoulement des gouttelettes avec cinq types de matériaux : un masque en tissu ordinaire, un tissu à deux couches, un en tissu humide à deux couches, un masque chirurgical et un masque N95 (équivalent américain du FFP2). 

Or, si le N95, le plus efficace, a arrêté 100% des gouttelettes, le masque en tissu ordinaire a par exemple laissé passer environ 3,6% des gouttelettes. Et ces petits pourcentages de gouttelettes peuvent être suffisants pour contaminer autrui à courte distance, surtout si une personne positive éternue ou tousse à plusieurs reprises. "Un masque aide vraiment, mais si les gens sont très proches les uns des autres, il y a encore une chance de propager ou de contracter le virus. Ce ne sont pas seulement les masques qui aideront. C'est à la fois les masques et la distanciation", a déclaré l'un des auteurs, Krishna Kota, professeur à la New Mexico State university. 

"Une protection substantielle, mais incomplète"

Un seul éternuement peut transporter jusqu'à 200 millions de particules virales, selon le porteur du virus. L'étude ne prend au passage pas en compte la bonne tenue des masques, la proportion de gouttelettes répandues dans l'air augmentant s'ils sont mal portés. En août, des chercheurs de l'université d'Edimbourg avaient conclu que quelqu'un sans masque se tenant à deux mètres d'une personne toussant était exposé à 10 000 fois plus de gouttelettes infectées que quelqu'un portant un masque se trouvant à seulement 50 centimètres.

"Le port d'un masque offrira une protection substantielle, mais incomplète, à une personne sensible en diminuant le nombre de gouttelettes d'éternuements et de toux en suspension dans l'air qui, autrement, entreraient dans la personne sans le masque. Il faut envisager de minimiser ou d'éviter, si possible, les interactions humaines en face à face ou frontales", a ajouté Krishna Kota. 

L'express