Vous êtes ici

Back to top

Covid-19 : la HAS donne son feu vert à la vaccination de tous les enfants de 5 à 11 ans

Covid-19 - Vaccins - Vaccination - Enfant - Santé - Actualité - Monde - Aprnews
Lundi, 20 décembre 2021

Covid-19 : la HAS donne son feu vert à la vaccination de tous les enfants de 5 à 11 ans

La Haute autorité de santé propose notamment «de prioriser la vaccination des collégiens» de moins de 12 ans.

La Haute Autorité de Santé donne à son tour son feu vert à la généralisation de la vaccination des enfants. Dans un avis rendu ce lundi, l'instance propose «que les parents qui le souhaitent puissent faire vacciner leur(s) enfant(s) âgés de 5 à 11 ans à compter de la mise à disposition des doses en formulation pédiatrique». Elle recommande pour cela «de prioriser la vaccination des collégiens (de moins de 12 ans, dont les caractéristiques sont proches de celle des autres collégiens) afin de compléter rapidement la campagne de vaccination des enfants âgés de 12 ans et plus».

La Haute autorité indique en outre que les injections doivent être précédées «par la réalisation d'un TROD sérologique (en l'absence d'antécédent connu et documenté de Covid-19) afin de limiter l'administration du vaccin à une seule dose en cas de test positif.» Le délai entre les deux doses de vaccin doit être espacé de 21 jours.

Balance bénéfices/risques positive

Lise Alter, experte de la HAS, a rappelé lors d'une conférence de presse que la balance bénéfices/risques reste positive pour les enfants, car si «les formes sévères de Covid-19 les affectent rarement», «80% des formes sévères se sont retrouvées chez des enfants sans comorbidité». Or «avec l'arrivée d'Omicron (plus contagieux, NDLR), on peut s'attendre à une augmentation des formes sévères chez les enfants». D'après les essais cliniques conduits par le laboratoire Pfizer, l'efficacité vaccinale chez les 5/11 ans du vaccin est de l'ordre de 90% contre les formes symptomatiques de la maladie.

Si elle tient à mettre en avant le bénéficie individuel pour l'enfant de ces injections, la HAS, s'appuyant notamment sur les modélisations de l'Institut Pasteur, rappelle dans son rapport que «même si l'impact de la vaccination des enfants sur la vague actuelle ne serait que très limité, elle pourrait potentiellement réduire l'impact de vagues ultérieures en réduisant la circulation du virus dans la population générale». Mais aussi réduire le nombre de fermetures de classes.

Concernant les effets indésirables éventuels du vaccin, pour parvenir à ses conclusions, la HAS a étudié les données de pharmacovigilance portant sur plus de 10 millions d'enfants de moins de 14 ans vaccinés dans le monde, dont plus de 7 millions aux États-Unis chez les enfants de moins de 12 ans. Ces données sont selon elle «encore limitées mais rassurantes à court terme», avec «une trentaine d'événements indésirables graves» dont 3 accidents neurologiques type AVC, 2 myocardites, 1 réaction anaphylactique, 1 arrêt cardiorespiratoire et 1 décès. «Ces données concernent aussi les enfants avec comorbidités» précise cependant Lise Alter, et ce décès est notamment «survenu dans des circonstances très particulières», chez un enfant «atteint de maladies très graves».

Alors que le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a donné vendredi un avis favorable pour cette tranche d'âge, la vaccination devrait donc démarrer dès mercredi après-midi «si tout va bien», a déclaré le week-end dernier sur France Inter le ministre de la Santé. «Le Comité d'orientation pour la stratégie vaccinale du Pr [Alain] Fischer rendra ses conclusions le 22 décembre au matin, après avoir consulté les données américaines en vie réelle basées sur la vaccination avec rappel de deux millions d'enfants américains, ce qui nous permettra de disposer de toutes les informations, de les communiquer en transparence, et de rassurer», a ajouté Olivier Véran.

Aprnews avec Lefigaro