L’administration de la mairesse Valérie Plante doit faire le point jeudi après-midi sur l’état des finances de la Ville, en lien avec la COVID-19.

Selon nos informations, elle présentera plusieurs scénarios de perte de revenus, comme l’avait fait la direction de Santé publique pour le nombre de cas de coronavirus il y a quelques semaines.    

Selon le scénario le plus optimiste, qui se base sur une reprise rapide de l’économie, la Ville perdra plus de 250 M$.    

Le scénario le plus pessimiste, qui mise quant à lui sur une reprise en septembre, fait état de pertes dépassant 500 M$, sur un budget d’un peu plus de 6 G$, a-t-on appris.    

Dans les deux cas, les revenus de la Société de transport de Montréal sont comptabilisés.    

Toujours selon nos informations, l’administration Plante demandera à plusieurs services de couper dans leur budget de dépenses. Certains grands projets pourraient ainsi être mis sur la glace à cause de la crise.    

Valérie Plante demandera notamment de l’aide de Québec pour faire face à la situation.    

De plus, la mairesse devrait annoncer un gel des nouvelles embauches.    

Trop tôt  

«C’est sûr qu’il va y avoir une baisse des revenus par rapport à ce qu’on avait budgété», avait affirmé le président du comité exécutif, Benoit Dorais, la semaine dernière , tout en disant qu’il était «trop tôt» pour mettre des chiffres précis.    

Celui-ci avait insisté pour dire que Montréal ne se trouvait pas dans la même situation que Vancouver, par exemple, où le maire a évoqué une faillite de la ville en raison de la COVID-19.    

L’an dernier, la Ville de Montréal avait dégagé un surplus de 250 M$ notamment en raison de revenus plus élevés que prévu liés aux droits de mutation immobilière (la fameuse taxe de bienvenue) et les permis de construction.    

Or, depuis le début des mesures de confinement, les ventes de résidences ont été énormément réduites et une partie de la construction résidentielle vient tout juste de reprendre lundi, après un mois d’arrêt.    

Avec la baisse des déplacements, le nombre de contraventions décernées aux automobilistes pourrait lui aussi baisser, ce qui signifierait une autre perte de revenus pour la Ville de Montréal. 

Source : Le journal de Montreal