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Covid-19 : Donald Trump ratifie le nouveau plan de relance de l'économie américaine

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Lundi, 28 décembre 2020

Covid-19 : Donald Trump ratifie le nouveau plan de relance de l'économie américaine

Le président américain, qui rejetait jusqu'ici le nouveau plan de relance économique à 900 milliards de dollars négocié par les membres du Congrès et approuvé par son ministre de l'Économie, a fini par ratifier le texte dimanche soir. Il a également signé la loi budgétaire, ce qui permet d'éviter un "shutdown".

 

Après avoir résisté plusieurs jours, Donald Trump a fini par craquer. Sous la pression des parlementaires, le président américain a ratifié, dimanche 27 décembre au soir, le nouveau plan de relance économique de 900 milliards de dollars adopté lundi au forceps par le Congrès.

Le locataire de la Maison Blanche a également signé dans la foulée la proposition de loi de financement de l'État fédéral, ce qui permet d'éviter la fermeture mardi des services publics ("shutdown").

"Je ratifie cette législation pour restaurer les allocations chômage, arrêter les expulsions (locatives), apporter de l'assistance aux bailleurs, ajouter des fonds supplémentaires au programme de prêts aux entreprises, permettre aux employés de l'aérien de retourner au travail et donner des fonds substantiels en plus pour la distribution des vaccins", a expliqué Donald Trump dans un communiqué.

 

Appels de tous bords

Ce revirement intervient après une journée marquée par des appels de tous bords politiques l'incitant à agir pour éviter un désastre économique et social, notamment pour les populations les plus vulnérables, alors que des allocations chômage pour des millions de chômeurs ont expiré samedi à minuit.

"Les Américains ont besoin d'une aide d'urgence", avait enjoint un peu plus tôt sur Twitter l'influent sénateur républicain Mitt Romney. "Le président doit ratifier immédiatement le plan d'aide du Congrès ou alors y opposer son véto avant qu'il ne soit trop tard."

Jusqu'à dimanche soir, Donald Trump attribuait son refus d'apposer son sceau sur la proposition de loi au fait qu'il fallait une revalorisation des chèques d'aide aux familles en difficulté, s'opposant ainsi aux élus de son propre Parti républicain et mettant à risque des millions d'Américains. 

Reprise au point mort

L'allocation chômage prévue par deux programmes d’assistance fédérale mis en place en mars dans le cadre du premier plan de soutien à l'économie a expiré samedi à minuit, laissant dans l'inconnu au moins 12 millions d'Américains qui en bénéficiaient, d'après le groupe de réflexion progressiste The Century Foundation.

Le nouveau plan de relance prolonge jusqu'à mi-mars ces aides fédérales versées aux chômeurs, accorde des prêts garantis aux entreprises, prévoit des milliards de dollars d'aides aux PME, aux sociétés de la restauration, de l'hôtellerie, du transport aérien etc. Il prolonge le moratoire interdisant les expulsions de personnes ne pouvant payer leur loyer, suspend les saisies immobilières et prévoit des fonds pour la distribution des vaccins anti-Covid.

Sans la signature de Donald Trump, toutes ces mesures ne pouvaient entrer en vigueur. Ces aides sont cruciales d'autant que la reprise économique est au point mort, freinée par de nouvelles restrictions à l'activité et aux déplacements dues à la flambée des infections de Covid-19.

Nouvelle session lundi

Le retard pris par Donald Trump pourrait aggraver les blessures économiques causées par la pandémie, en l'occurrence un bond du chômage de longue durée.

Le président a pris de court les parlementaires lorsqu'il a jugé, mardi, que ce nouveau plan de relance adopté à une large majorité par les deux chambres du Congrès et approuvé par son ministre de l'Économie et des Finances était une "honte". Sans dire expressément qu'il allait y opposer son veto, il a demandé que soit triplé, de 600 à 2 000 dollars, le montant des chèques devant être envoyés directement aux ménages.

Les démocrates, favorables à un accroissement des versements, ont tenté jeudi de faire voter un amendement en ce sens à la Chambre des représentants, mais il a été bloqué par la minorité républicaine. 

Une autre session parlementaire est prévue lundi.

Avec France 24