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Covid-19 : 14 pays de l'UE mettent en garde contre les violations de l'Etat de droit

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Jeudi, 2 avril 2020

Covid-19 : 14 pays de l'UE mettent en garde contre les violations de l'Etat de droit

Quatorze pays européens dont la France et l'Allemagne se sont déclarés jeudi "profondément préoccupés" par le risque de violations de l'Etat de droit au sein de l'Union dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de Covid-19. Ces Etats reconnaissent toutefois qu'il est "légitime" d'adopter "des mesures extraordinaires".

Quatorze Etats européens ont mis en garde jeudi contre les violations de l'Etat de droit dans l'Union au motif de lutter contre l'épidémie de Covid-19, au moment où le Premier ministre hongrois vient de s'octroyer des pouvoirs quasi-illimités dans ce cadre. 

"Dans cette situation sans précédent, il est légitime que les Etats membres adoptent des mesures extraordinaires pour protéger leurs citoyens et surmonter la crise", relèvent l'Allemagne, la France, l'Italie, l'Espagne, le Portugal, la Grèce, l'Irlande, le Danemark, la Finlande, la Suède, la Lettonie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas dans une déclaration commune.

"Préoccupés par le risque de violation des principes de l'Etat de droit"

"Nous sommes toutefois profondément préoccupés par le risque de violation des principes de l’Etat de droit, de la démocratie et des droits fondamentaux découlant de l'adoption de certaines mesures d’urgence", ajoutent-ils.

Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a obtenu lundi le feu vert du Parlement pour légiférer par ordonnances dans le cadre d'un état d'urgence d'une durée indéterminée, au motif de lutter contre le nouveau coronavirus.

"Les mesures d'urgence devraient être limitées à ce qui est strictement nécessaire"

"Les mesures d’urgence devraient être limitées à ce qui est strictement nécessaire, être proportionnées et provisoires par nature" et "faire l’objet d'un réexamen régulier", poursuivent les 14 Etats signataires de la déclaration.

Craintes pour les libertés d'expression et de la presse

"Elles ne devraient pas restreindre la liberté d'expression ou la liberté de la presse", notent-ils également, sans jamais citer la Hongrie, qui a également instauré une peine pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison pour la diffusion de "fausses nouvelles" sur le virus ou les mesures prises par le gouvernement. Et ce alors que les rares médias indépendants dans ce pays font régulièrement l'objet de telles accusations.

La déclaration est ouverte aux autres Etats membres (12, sans compter la Hongrie) qui souhaitent la signer. Parmi eux, la Pologne est aussi régulièrement montrée du doigt pour ses atteintes à l'Etat de droit.

Source : Europe1