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Côte d'Ivoire, scrutin présidentiel à haut risque

Aprnews - Côte d'Ivoire, scrutin présidentiel à haut risque- Ouattara Allasane- Abidjan - Cote d'ivoire - FD Delafosse
Vendredi, 30 octobre 2020

Côte d'Ivoire, scrutin présidentiel à haut risque

Dans moins de 24 heures, soit le samedi 31 octobre 2020 devrait se tenir un scrutin présidentiel controversé en Côte d'Ivoire.

Tandis que le RHDP du Président Alassane OUATTARA fort du déploiement de 35.000 éléments des forces de l'ordre assure que le scrutin se tiendra sans anicroche, la coalition de l'opposition appelle ses militants à empêcher le vote.

Cet appel semble avoir eu un écho favorable dans de nombreuses localités. Ainsi, outre les manifestations signalées ça-et-là, du matériel de vote a été détruit notamment à Yamoussoukro et Kounfao. De nombreuses routes sont obstruées et cela rend difficile l'acheminement du matériel de vote dans certaines localités.
Dans la région de Yamoussoukro, les populations semblent avoir savamment préparé le boycott de l'élection présidentielle.

Selon une source bien introduite, les nombreuses missions de bons offices et leur corollaire d'espèces sonnantes et trébuchantes ne semblent pas avoir convaincu la plupart des populations.

Pour sûr la journée de demain s'annonce chaude et à ce stade, seule une personne peut mettre fin à cette situation surchauffée.

Il suffirait que dans une adresse solennelle le Président de la République annonce le report de l'élection pour que la tension tombe comme par enchantement mais tout porte à croire que nous n'en prenons pas le chemin.

L'adresse de monsieur COULIBALY Kuibiert au journal de 20 heures en est la preuve s'il en fallait.
"Il ne nous reste plus qu'à prier pour notre pays afin que ce scrutin au forceps n'ouvre pas une autre boîte de Pandores dont personne ne peut prédire les conséquences avec exactitude."

La Cote d'ivoire  est-elle sur un volcan constitutionnel ?

Selon le RHDP « Il ne s'agit pas du 3e mandat du président Ouattara »

Il faut dire que le scénario servi par le destin était des plus improbables. Alors que le 5 mars dernier devant les deux chambres, il avait annoncé sa décision « de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », Alassane Ouattara a, le 6 août dernier, reconsidéré sa position, évoquant « l'appel de ses concitoyens » et surtout son « devoir citoyen » imposé par le « cas de force majeure » qu'a constitué la disparition subite d'Amadou Gon Coulibaly, Premier ministre et candidat désigné du parti présidentiel, le RHDP. Depuis, les commentaires vont bon train, certains dénonçant « une violation de la Constitution » ou « une candidature pas nécessaire », d'autres applaudissant des deux mains arguant de la nécessité de ne pas perdre le bénéfice des dix années de présidence Ouattara dans « la paix, la sécurité et la stabilité » selon le point.

La rédaction