Vous êtes ici

Back to top

Côte d'Ivoire- RHDP : Les secrets des discussions du comité de haut niveau

apr-news/ RHDP : Les secrets des discussions du comité de haut niveau
Mardi, 13 novembre 2018

Côte d'Ivoire- RHDP : Les secrets des discussions du comité de haut niveau

APRNEWS- Pour la dernière fois, je vais parler du Rhdp, pour qu’on quitte ce sujet définitivement. Parce qu’actuellement, il y une bande qui se promène à Paris, qui raconte des histoires. 

Ils ne savent rien. Peut-être que Kablan Duncan, l’oncle de Félix Anoblé, ne lui a pas bien expliqué les choses. Donc, je voulais qu’on l’informe pour dire que le président Henri Konan Bédié, nous a envoyés en mission dans le cadre du comité de haut niveau. Notre chef de délégation, c’était Duncan. 

J’y étais, il y avait Ouassénan, Bobi Assa, Ahoua N’doli et N’dri Narcisse ici présent. Nous avons commencé les première réunions, mais on tournait en rond. Et le vice-président Duncan a dit au Pdci : il faut qu’on discute avec le Rdr parce que nous sommes les deux locomotives et si on est d’accord sur des points, ça peut faire avancer la discussion. 

C’est ainsi qu’on a dit notre oui et il y a eu 4 points : alternance, parti unifié, élection. Donc, nous nous sommes retrouvés entre nous d’abord au Pdci pour rencontrer le Rdr avec l’autorisation du président Bédié. Je parle sous le contrôle de N’dri Narcisse. 

Nous avons fait une réunion chez Duncan et on s’est mis d’accord sur le discours à tenir. On a dit Guikahué comme tu es le secrétaire exécutif, tu seras le porte-parole, parce que si tu parles, ça reflète la position du parti. J’ai dit, j’assume et on est parti rencontrer la délégation du Rdr conduite par Amadou Gon, composée de Kandia Camara, Amadou Soumahoro, Hamed Bakayoko, Cissé Bakongo et Bandama Maurice. 

Six-Six, rencontre paritaire. 

Donc, Kablan Duncan introduit la réunion. On a dit alternance. Amadou Gon a pris la parole. Il a dit, je voulais que ce problème soit réglé définitivement. On parle d’alternance, je vais vous dire comment, les choses se sont passées. A Daoukro, c’était au cours d’un diner, les présidents ont discuté. 

Ce n’est pas au cours d’un diner qu’on prend des engagements. Donc, le Pdci doit savoir à partir d’aujourd’hui que le Rdr et Alassane Ouattara, n’ont jamais rien promis au Pdci-Rda. 

Quand il a fini, on a passé la parole au porte-parole du Pdci. J’ai pris la parole et j’ai dit : vous du Rdr qui êtes assis-là, je ne suis pas content de vous parce qu’à longueur de journée, vous laissez vos journaux m’insulter, ce n’est pas fraternel. Mais entre vous, personne ne peut me faire des leçons de Rhdp. 

Pour le président Ouattara, j’étais au Golf, j’ai combattu mon propre cousin, il s’appelle Gbagbo Laurent. Donc, personne ne peut me faire une leçon du Rhdp. Et puis le Rhdp, vous en bénéficié, mais qui sont ceux qui fondent toujours le RHDP ; J’ai dit, il y a deux au Pdci et il y a deux au Rdr. 

Il y a au Rdr, Adama Bictogo, Akossi Bendjo au Pdci, Amadou Soumahoro au Rdr et moi-même au Pdci. Bictogo et Bendjo, ne sont pas autour de cette table. Les deux autres ce sont Amadou Soumahoro et moi, donc je vais parler sous le contrôle d’Amadou Soumahoro. 

J’ai dit qu’en ce qui concerne l’alternance, je n’en parle pas parce que mon patron m’a dit de ne plus en parler, mais je vais parler du parti unifié. Le 15 février 2016, quand on a fait la passation des services à Daoukro, le président Bédié, nous a dit trois choses : il a dit que nous allons partir à un parti unifié qui va s’appeler Rhdp jusqu’ à ce que chacun renonce à son identité. Deux, il a dit, faites moi les textes du parti unifié et déposez les moi dans 6 mois. Trois, organisez des tournées à l’intérieur du pays pour aller convaincre les militants en les sensibilisant à adhérer au parti unifié. Voici les trois missions. 

On est venu, on a écrit les textes, on a déposé. Mais à Soumahoro qui était assis en face de moi, j’ai dit : quel jour on a organisé une mission ou il y avait le Pdci, le Rdr, l’Udpci, le Mfa et les autres pour parler du parti unifié à nos militants. Dis-moi le jour. Cissé Bacongo prend la parole, il a dit : sur ce point : Guikahué a raison. 

J’ai dit : je continue. Monsieur le vice-président, messieurs, les coordinations du Rhdp, groupement politique, ça ne marche pas. 60% des coordinations ne marche pas. A Adjamé, pour installer la coordination, le Rdr était incapable de le faire, parce que Farikou y était opposé. D’autorité, Bendjo l’a fait en passant par Youssouf Sylla. Quand on va aux élections, ce qui nous revient, n’est pas bon. Soumahoro, tu as le dossier sur ton bureau. 

Donc, moi Guikahué, voilà ce que je vous propose et ce que le Pdci vous propose : comment passer d’abord des coordinations du groupement politique avant d’aller parler de parti unifié. Pour montrer qu’on a travaillé, voici la proposition que le Pdci vous fait. Le directoire n’est pas efficace parce qu’il n’a pas de pouvoir, donc, on propose de le supprimer. 

Et faisant appel à ce qui s’est passé au Rda, on va créer une coordination du Rhdp dans laquelle, on va mettre des personnalités d’un certain niveau, qui vont avoir un pouvoir, parce que la conférence des présidents, ne se réunie pas souvent. Donc, au quotidien, la coordination va travailler avec deux missions principales : la première mission, c’est de faire la promotion du parti unifié mais en allant sur le terrain pour faire marcher les coordinations du groupement politique. Deuxième mission, les arbitrages dans les élections locales. 

Mais le Pdci vous dit : si les élections se font en parti unifié, le Pdci, ne vous suis pas. Si c’est en groupement politique Rhdp, nous sommes d’accord. Mais je vais vous dire, monsieur le Premier ministre, messieurs les responsables du Rdr, nous sommes en politique. 

La politique, c’est le lieu du compromis et des intérêts. Si tu n’es pas capable de faire des compromis, ce n’est pas la peine de faire la politique. Mais vous pouvez tout nous demander, on peut s’arranger, on peut discuter, mais ne demandez jamais la dissolution du Pdci-Rda au président Bédié. C’est lui demander l’impossible et chaque fois que vous allez parler de la dissolution du Pdci-Rda, je me dresserai sur votre chemin. 

J’en ai fini. Voilà ce que j’ai dit à cette réunion. 

Les autres ont pris la parole, il y avait des choses philosophiques qui ne tenaient pas. Gon a pris la parole, il a dit : je suis d’accord, je retiens la position du Pdci, mais comme notre chef a dit : il faut faire le parti unifié, sauvons la face. Voici la réalité. 

Donc, si on n’a pas bien expliqué à Félix Anoblé, je lui explique les choses aujourd’hui. Il parle de « Gôpô », mais il ne sait pas ce que s’est que le « Gôpô ». 

Le Gôpô, on le met dans les yeux pour faire éclater la vérité, c’est pour ça que j’ai parlé. Je m’arrête là aujourd’hui. S’ils parlent encore, je continue. Je vous mets au défi, allez-y demander aux gens, on a fait un comité, vous êtes des hommes politiques. 

Duncan conduit la délégation du Pdci, Amadou Gon conduit la délégation du Rdr, Mabri Toikeusse conduit la délégation de l’Udpci. Séka Séka conduit la délégation du Pit, Moutayé conduit celle du Mfa, Soro Ibrahim, celle de l’Upcy, allez-y demander le procès-verbal final des conclusions signées par les chefs de délégation, ça n’existe pas. Parce qu’on a fait un comité de rédaction ou il y avait les N’dri Narcisse, ils ont signé le papier. 

Mais, nous on dégage une structure de rédaction, quand elle finit, n’est-ce pas en plénière qu’on va et qu’après nos chefs apposent leur signature devant les photographes et les journalistes. Avez-vous vu cela ? Mais le petit Touré (le ministre Touré Mamadou) est en train de nous dire la vérité. 

Dès qu’on a fait ça, qu’on a parlé, ils ont commencé à faire du parallèle derrière, ils ont pris les documents pour aller chez le président Bédié, mais ça m’a trouvé là-bas. Puisque je rends compte de tout ce qu’on me dit au président Bédié. 

Donc, il les attendait. C’est ainsi que leur projet a échoué. Touré a dit aujourd’hui qu’il y a des gens du parti qui ont poussé le chef de l’Etat à aller au parti unifié sans l’avis du président Bédié. Donc, il faut qu’Anoblé sache, ça c’est l’acte 1. J’attends, si demain, il parle encore, je vais parler. 

Donc, disons les choses comme elles sont. Il y a un ministre qui dit qu’il y a des gens qui ont été ministres, ils sont aigris, c’est pourquoi, ils sont contre le Rhdp. 

Non, en Côte d’Ivoire, au Pdci, il y a eu des ministres, ils sont sortis, mais ils ont des valeurs intrinsèques. Ils sont sortis du gouvernement, mais on parle d’eux et puis ils ont une notoriété en Côte d’Ivoire. Alors que peut-être, il y a des ministres dans ce gouvernement, s’ils ne sont plus ministres, personne ne parlera d’eux, même dans leur région. 

Donc, ils sont dans la compromission et les otages. Donc, ce n’est pas chez nous que le problème se pose. Personne n’est aigri. Les gens disent qu’il y a des anti-Rhdp et des pro-Rhdp, c’est faux. La pomme de discorde, messieurs les délégués, vous devez le savoir aujourd’hui

Un - l’alternance

Deux - la non dissolution du Pdci-Rda. 

Pour le reste, est-ce qu’on faisait palabres au Rhdp? On se plaignait de nos réglages, mais on était dedans. Mais ils veulent dissoudre le Pdci et moi, je me suis dressé et je les ai prévenus. Un jour je discutais avec mon ami Ahoussou, il a dit : mais si le Pdci change de nom, saches que c’est le même Pdci. 

J’ai dit : moi, le jour ou on veut dissoudre le Pdci et que tu es de l’autre côté, tu seras mon adversaire. Ce que je dis, je l’assume.