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Côte d’Ivoire- Probo Koala : Un rapport de l'ONU Environnement rassure

apr-news/ Probo Koala : Un rapport de l'ONU Environnement rassure
Jeudi, 1 février 2018

Côte d’Ivoire- Probo Koala : Un rapport de l'ONU Environnement rassure

APRNEWS- Il y a 12 ans, plusieurs communes d'Abidjan et de l'intérieur du pays se réveillaient avec de fortes odeurs inhabituelles. Pendant les semaines qui ont suivi, plus de 100 000 personnes se plaignaient de difficultés respiratoires, de saignements de nez, d'irritations oculaires et dermatologiques, de problèmes digestifs, de nausées et de vomissements, et d’autres symptômes. 

Une entreprise néerlandaise, le Probo Koala, venait de déverser à Abidjan et environs, des déchets toxiques. Ce fut l'un des plus gros scandales environnementaux que la Côte d'Ivoire venait d’enregistrer. 

Aujourd'hui, ce problème semble avoir été jugulé. 

En effet, selon un rapport de l'ONU environement, "Aucun des sites où les déchets issus du Probo Koala ont été déversés ne présente une contamination supérieure aux seuils établis par le Gouvernement de la Côte d’Ivoire pour la dépollution". 

Le rapport indique toutefois que certains sites peuvent être considérés comme des "zones à risque d’un point de vue environnemental". "Par exemple, des taux élevés de polluants ont été relevés dans les échantillons d’air et d’eau souterraine prélevés à Koumassi (Site 4), même si les concentrations relevées ne dépassent pas les seuils requérant une intervention urgente (...) Le site 8 (Agboville) présente des taux élevés de chrome dans les échantillons de sol et de lixiviat prélevés sur le site. Dépendant de son état d’oxydation, le chrome peut s’avérer très toxique », indique le rapport. 

Le rapport a par ailleurs fait savoir qu'"aucun de ces sites ne nécessite une intervention complémentaire pour remédier aux impacts des déchets toxiques déversés en 2006, même au regard de normes internationales comme les valeurs d’intervention néerlandaises, qui sont parmi les directives les plus fréquemment utilisées à travers le monde pour la gestion et la dépollution des sites contaminés"

En Juin 2012, le gouvernement ivoirien a formulé une demande au bureau de l'Onu Environnement pour procéder à des tests sur tous les sites dits pollués par les déchets toxiques. Deux missions ont été menées par des scientifiques. 

Une première en Juillet 2016, qui a consisté au prélèvement d’échantillons de sol, d’eau, d’air, de sédiments, de mollusques et de fruits et légumes sur 18 sites considérés comme ayant été affectés par le déversement, ainsi que trois sites de contrôle. 

Une deuxième a été effectuée en Janvier 2017, et a consisté à des prélèvements complémentaires visant à combler certaines lacunes analytiques et à corroborer les résultats initiaux des analyses de laboratoire. 

Ce sont donc au total, 130 échantillons de sol, d’eau, d’air, de sédiments, de mollusques, et de fruits et de légumes ont été collectés et étudiés par l’ONU Environnement.