En Côte d’Ivoire, dans tous les milieux, singulièrement le milieu politique, le désir de se faire une place au soleil ou de gagner l’estime de son mentor est une question sur laquelle, l’on mérite de s’arrêter et s’interroger.  

Et ce, parce que , aux yeux de plusieurs observateurs de la vie politique ivoirienne, les moyens employés par certains acteurs politiques pour atteindre cet objectif semblent inélégants.

Chacun y va de sa manière peu importe les tournures langagières employées ou les ‘’armes’’ utilisées par les acteurs du pouvoir ou ceux de l’opposition. L’objectif, c’est de défendre coûte que coûte les intérêts de son bord politique jusqu’à la dernière énergie pour gagner en capital sympathie.

Dans le contexte politique actuel dominé par le pouvoir RHDP, tout porte à croire que chacun cherche à avoir  ‘’un tabouret’’ si ce n'est pour le conserver. Même si certains cadres comme Touré Alpha Yaya, député maire de Gbon, dit ne pas être engagé dans le combat qu’il mène auprès du RHDP pour un poste. Mais plutôt par devoir et par nécessité.

L’on se souvient comme si c’était hier, les prises de position de Albert Flindé, l’actuel maire de la commune de Man contre le désormais ex-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mabri Toikeusse. Tous deux, cadres de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), parti de feu général Robert Guéi.

Depuis le 12 mars 2020, le candidat du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP) est connu. Le congrès politique en a décidé ainsi. Alassane Ouattara, le Président de la République a officiellement fait l’annonce.  Amadou Gon Coulibaly, le premier ministre, chef du gouvernement représentera le parti aux échéances électorales d’octobre 2020.  Un choix sans surprise ! Mais, qui n’est pas du goût de Albert Mabri Toikeusse, Président de l’UDPCI. Son intention de briguer la magistrature suprême est connue. Il ne s’en cache pas. Albert Mabri veut être Président de la République.

Pendant ce temps l’autre Albert lui, ne s’oppose aucunement au choix et demande à son homonyme de clarifier sa position concernant ledit choix.

Plusieurs sorties sont faites pour prouver aux yeux du gouvernement son attachement sans faille et ce qu’il estime légitime. Il va jusqu'à qualifier la politique menée par son mentor d'hier, Mabri Toikeusse, "d’Hermaphrodite". Il est par la suite débarqué par la Direction de L’UDPCI à travers un communiqué. Le bras de fer entre les deux ‘’protagonistes’’ a porté en faveur de Albert Flindé. « Quand quelqu’un laisse, quelqu’un prend », pour parler comme les ivoiriens. Mabri a laissé, Ouattara a pris. Il est depuis le mercredi 13 mai 2020, Ministre de l’Intégration Africaine et des Ivoiriens de l’Extérieur.  Mabri Toikeusse quant à lui est éjecté du gouvernement.

La rédaction Aprnews

Awa TEE