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Côte d'Ivoire : «Plus de 200% de surpopulation à la MACA» Président CICR

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Jeudi, 17 janvier 2019

Côte d'Ivoire : «Plus de 200% de surpopulation à la MACA» Président CICR

APRNEWS-La Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA), la plus grande prison de Côte d'Ivoire, enregistre « plus de 200% de surpopulation», a indiqué mercredi, le président du Comité international de la Croix-Rouge, Peter Maurer, à l’issue d’une visite.

« Il y a plus de 200% de surpopulation à la MACA», a dit Peter Maurer, au terme d’une visite de cette prison, où il a constaté les réalités de ce lieu de détention. Et ce, en vue de trouver des solutions durables à ce problème et à d’autres domaines de la réforme pénitentiaire.

Le président du CICR a relevé la situation critique du surpeuplement des prisons et leurs conséquences dévastatrices sur la santé et le bien-être des détenus, lors d'une conférence de presse dans l’enceinte de la MACA, la plus grande prison du pays. 

Cette visite a permis au premier responsable de l’organisation d’avoir une vue granulaire sur la réalité des conditions de vie des prisonniers de la MACA. Il a exhorté les autorités ivoiriennes à « entretenir un minimum de services pour la population en détention». 

Selon lui, la dégradation des soins, les problèmes nutritionnels, et d’approvisionnement suffisant d’eau dans les prisons, met à risque la santé physique et mentale des detenus. C’est pourquoi le CICR « travaille étroitement avec la cuisine » de cette prison. 

Dans cette optique, le CICR a refait les systèmes d’eau de cette prison centrale d’Abidjan, et entreprend des visites dans les cellules, a-t-il poursuivi, déplorant qu''il y ait parfois des cas dramatiques de décès pour défaut de soins de santé.

L’une des causes de la surpopulation dans les lieux de détention est la longue attente avant le jugement. M. Maurer a appelé les autorités compétentes à faire en sorte que ce facteur ne soit pas une problématique de surpeuplement carcéral.

La Côte d'Ivoire compte 34 prisons. Avec des budgets limités et des problèmes logistiques, les administrations pénitentiaires peinent à subvenir aux besoins essentiels des personnes privées de liberté : nourrir les détenus, les loger ou encore les soigner.