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Côte d'Ivoire : Ouattara Gnonzié appelle à la libération des "prisonniers politiques"

© Sercom APRnews/ Ouattara Gnonzié appelle à la libération des "prisonniers politiques"
Mardi, 2 janvier 2018

Côte d'Ivoire : Ouattara Gnonzié appelle à la libération des "prisonniers politiques"

APRNEWS- « Le bilan 2017 pour notre parti, tous les militants sont unanimes avec moi, a été marqué par notre congrès tenu en août 2017 et qui nous a donné l’occasion de débattre du futur de notre parti. Aujourd’hui, grâce à ce congrès, nous avons une feuille de route qui nous indique où nous allons et comment nous devons y aller. Notre vision c’est 2020, mais avant d’y arriver, nous avons indiqué les étapes ; nous devons implanter notre parti dans les localités où il n’existe pas encore et nous pensons que d’ici 2020 nous aurons atteint notre objectif. Nous ferons en sorte que nous ayons un parti fort qui compte sur l’échiquier politique.

Pour la Côte d’Ivoire, tous les Ivoiriens sont unanimes que l’année 2017 a mal commencé. Elle a commencé par des armes, par des mutineries dans l’armée, une rébellion interne dans l’armée. Je l’appelle rébellion interne parce que c’est une partie de l’armée qui s’est rebellée contre leur hiérarchie pour réclamer de l’argent qui leur avait été promis. Cela a créé beaucoup de désagréments aux Ivoiriens, et pour notre économie parce que cela a obligé le gouvernement à revoir son budget, à prendre de l’argent qui était destiné aux pauvres Ivoiriens et finalement qui n’ont pu l’avoir. Aujourd’hui, la sécurité n’est pas encore revenue à la normale; les Ivoiriens ont peur.

En ce qui concerne la liberté, il y a un problème de liberté en Côte d’Ivoire. La simple liberté d’expression n’est pas garantie. Les médias d’Etat qui sont financés par la redevance ne sont pas accessibles à l’ensemble des Ivoiriens, notamment à l’opposition. Ce qui n’est pas normal, parce que la chose la plus élémentaire en matière de démocratie, c’est d’abord la liberté. Il y a des gens qui sont jugés non pas parce qu’ils ont commis des crimes, mais parce qu’ils ont commis un crime de lèse-majesté pour s’être exprimés comme ils n’auraient pas dû le faire. C’est le cas du ministre Hubert Oulaye qui était en exil au Ghana et qui n’avait aucun mandat d’arrêt. On l’invite à rentrer pour dire qu’il n’a aucun problème. Il vient et 3 mois après on l’arrête et on le jette en prison parce qu’il aurait fait tuer des casques bleus.

En ce qui concerne les perspectives pour la Côte d’Ivoire, nous souhaitons beaucoup plus de liberté en Côte d’Ivoire pour 2018. Nous souhaitons que notre démocratie puisse grandir parce qu’elle ne l’est pas encore. Nous allons avoir des élections en 2018 et en 2020. Mais, il faut que la commission électorale elle-même soit composée de façon consensuelle. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Lorsque le président Gbagbo était au pouvoir, la commission électorale était composée de façon consensuelle au point que la présidence de la commission avait été confiée à l’opposition. Aujourd’hui, non seulement le pouvoir, lui-même détient la présidence, mais quand on regarde, le nombre de partisans du pouvoir fait le double des membres. Il est évident qu’avec une telle commission, les résultats des élections tourneront à la défaveur de l’opposition.

Certains de nos compatriotes ont leurs parents qui sont en prison pour des raisons politiques, d’autres ont leurs parents ont qui sont en exil pour les mêmes raisons, je souhaite que pour le bonheur de toutes ses familles, les prisonniers politiques soit libérés et que ceux qui sont en exil puissent revenir en Côte d’Ivoire.

En ce qui concerne nos militants, je voudrais leur dire que le 13 janvier 2018, nous allons faire notre rentrée politique, et à la fois la présentation des vœux à nos militants ainsi que l’investiture des membres du comité central qui compte 400 membres. Nous souhaitons donc le bonheur à nos militants et leur disons que la cérémonie du 13 janvier est confirmé et qu’ils viennent nombreux.

Nous souhaitons la paix, la sécurité, la santé et le bonheur à tous nos compatriotes. »

Ouattara Gnonzié

Président du Rpp