Un jeu d’alliance a mal tourné le mercredi 15 juillet 2020, à Korhogo, au passage de la dépouille mortelle du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly.

En effet, voulant au nom de la tradition, jouer au jeu des alliances inter-ethniques entre les différents peuples de Côte d’Ivoire, un homme a été pris à partie par les forces de l’ordre et de défense.

Ce dernier a voulu stopper le cortège qui accompagnait le corbillard, en se positionnant en avant comme une sorte de barrière. Ce geste, mal interprété par les forces chargées d’assurer la sécurité du convoi, lui a valu une riposte ''sanglante''.

L’homme a été jeté comme un sac de cacao de l'autre côté de la route, par les forces de l'ordre qui ont tenté de le dégager.

Un geste mal compris par plusieurs personnes qui s’interrogent sur l’opportunité de cette action. Car, sur les antennes de la chaîne nationale (ndlr : RTI), pendant les différentes émissions en hommage à Amadou Gon Coulibaly, plusieurs intervenants l’ont présenté comme un homme ayant la tête dans le modernisme et les pieds dans la tradition.

De la ministre Kandia Camara, à Sidi Touré, en passant par Gbi de Fer et bien d’autres intervenants comme Adama Bictogo, Amadou Gon Coulibaly a été présenté comme un homme encré dans la culture, malgré son statut d’homme politique et de Premier ministre de la Côte d’Ivoire.

Pourquoi donc cette valeur devrait disparaitre ou être foulée au pied, au moment où il entame sa dernière parade dans sa ville natale, avant le repos éternel prévu pour ce vendredi 17 juillet 2020 ?

La rédaction APRNews

Sain Laurent Yapi