Le secrétaire exécutif du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Maurice Kacou Guikahué a été libéré et mis sous contrôle judiciaire, a annoncé Me Suy Bi Émile, l'un des avocats du parti.

Après plusieurs mois de lutte électorale, Maurice Kacou Guikahué a été arrêté et déféré à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA) pour avoir porté atteinte à la souveraineté de l’Etat de Côte d’Ivoire. En effet, le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), parti du l’ancien président Henri Konan Bédié c’était associé à plusieurs autres partis politiques dont le Front Populaire Ivoirien (FPI) et l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI) d’Albert Mabri Toikeusse etc. pour s’opposer à la candidature du Président Alassane Ouattara, jugée de « trop ».

Plusieurs opposants, réunis chez M. Bédié le 3 novembre 2020, pour former un gouvernement du Conseil national de transition (CNT), organe visant à se substituer aux institutions de la République, ont été arrêtés par les forces de l'ordre, au nombre desquels M. Guikahué, rapporte le site Abidjan.net.

Boycott actif de l’élection présidentielle, désobéissance civile…, le groupement des partis politiques de l’opposition avaient tout mis en œuvre pour réfuter ces élections.

Le 14 décembre 2020, le Président Alassane Ouattara promet la création d’un poste ministériel chargé de la réconciliation nationale et l’ouverture d’un dialogue politique avec l’opposition. C’est donc après plusieurs semaines de négociation que fut libéré monsieur Pascal Affi N’guessan, sous contrôle judiciaire.

Rappelons que Maurice Kacou Guikahué avait été transféré en France en raison de son état de santé jugé critique. Des rumeurs autour de sa santé avaient enflammé la presse ivoirienne. En effet, d’aucuns pensaient qu’il avait été empoissonné.

Mais selon son médecin, Euloge Kramoh, aucune analyse toxicologique n’a été réalisée pour explorer la piste de l'empoisonnement. Mais « ce n’est pas la raison de l'hospitalisation et de l'évacuation » de l'ancien ministre de la Santé du président Henri Konan Bédié, a indiqué l’AFP.

La mise en liberté sous contrôle judiciaire du secrétaire exécutif du PDCI intervient après celle de Pascal Affi N’guessan, mise aux arrêts dans la nuit du 06 au 07 novembre 2020 pour avoir comploté contre l'autorité de l'Etat.

La rédaction Aprnews
Elysée Tapé